Entretien avec Yacouba Diakité “Le Guide” sur les quatre années d’exercice du pouvoir du président Ibrahim Boubacar Kéita. Il salue les actions du président de la République et demande aux Maliens de lui accorder une seconde chance pour 2018.
Le président IBK vient de boucler ses quatre ans à la tête du Mali. Quelle est votre appréciation sur ce bilan à mi-parcours ?
Tout d’abord, je remercie votre journal pour l’occasion que vous m’offrez de me prononcer sur les quatre ans d’exercice du pouvoir du président IBK. Il est important de signaler que le président Kéita a hérité d’un pays en lambeaux en 2013. Il a accédé à la magistrature suprême dans un contexte difficile. Cela mérite d’être rappelé pour mesurer à sa juste valeur le chemin parcouru.
Les premières années de son mandat étaient donc difficiles. J’étais moi-même dans la rue au nom du mouvement “Réveil citoyen du Mali” dont je suis le président pour demander une gouvernance vertueuse. Et cela à un moment où beaucoup de jeunes se cachaient et jouaient “les révolutionnaires”sur les réseaux sociaux. Moi j’avais choisi de descendre sur le terrain. Un choix que j’assume avec beaucoup de responsabilité. Mais au fil du temps, les choses rentrent dans l’ordre. Le processus de paix commençait à donner ses premiers fruits sur le terrain.
Je suis arrivé à la conclusion que le Mali n’a pas besoin de division et qu’ensemble nous devons aider le président IBK à réussir sa mission. C’est dans cette logique que nous avions entrepris des actions avec le régime pour apaiser le climat social. Parce que mon intime conviction est : le Mali est plus important que nos petites querelles de personnes.
Pour revenir à votre question, je trouve que le bilan du président est salutaire. Pour preuve, l’accord d’Alger marche, avec des résultats encourageants sur le terrain. Le Mali est aujourd’hui partout sur son territoire. Donc pour moi, le bilan d’IBK est salutaire. Notre armée est mieux équipée aujourd’hui. Cela fait le bonheur de tous les Maliens.
Le pouvoir dit qu’il a créée plus de « 200 000 emplois » Une partie de la jeunesse rejette ces chiffres. Qu’en dites-vous ?
Je comprends parfaitement la colère de mes camarades qui veulent travailler pour servir le pays. Pour ma part, ils ont mon soutien total et inconditionnel si seulement si les revendications restent républicaines et respectueuses des institutions de la République.
Toutefois, il faut souligner que même les grandes puissances sont confrontées à ce problème de chômage. Mais il faut que nous comprenions que l’Etat ne peut pas embaucher tout le monde. Cela est impossible. Les jeunes doivent être ingénieux et entreprenants.
Les statistiques du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle nous édifient sur le chiffre exact des emplois crées 199 418 sur 200 000 emplois de septembre 2013 à juin 2017.
Ne pas admettre la véracité de ce rapport est un droit, mais notre devoir aussi est de chercher le rapport pour vérifier et avoir la réalité des faits. Pour ma part, je félicite le pouvoir et exhorte le ministre Maouloud Ben Kattra à multiplier les initiatives pour répondre aux aspirations de tous les chômeurs du Mali.
Et la sécurité, la paix au Mali ?
S’il y a un secteur dans lequel le chef de l’Etat a investi le plus, c’est bien celui de la sécurité. Nous avons de quoi être fiers de notre armée nationale. La Loi de programmation et d’orientation militaire avec l’augmentation du salaire des forces armées et de sécurité 20 000 F CFA pour les officiers et 40 000 F CFA pour les officiers supérieurs et 100 000 F CFA pour les officiers généraux.
Il y a le statut des militaires incluant le dispositif institutionnel de prise en charge des militaires ainsi que leurs familles en temps de crise.
Nous avons applaudi la réception de plusieurs avions de combat, de chasse, de transport permettant ainsi à nos forces armées de faire face aux multiples difficultés liées aux attaques terroristes. La paix est de retour. Un gouverneur est à Kidal. Nous ne pouvons que féliciter le chef de l’Etat.
En 2018, il y aura l’élection présidentielle. Qui, selon vous, pour diriger le Mali ?
Nous pensons qu’il est important et même vital de donner une seconde chance au chef de l’Etat afin de lui permettre de poursuivre son programme pour le Mali. J’éprouve un respect énorme à l’endroit de toutes les autres candidatures, mais élire un autre à mon avis nous plongerait dans une autre trajectoire. Nous retournerons à la case de départ. Aujourd’hui, il faut reconnaitre que le visage du Mali a changé avec IBK.
Soutenons ensemble IBK pour la paix et la réconciliation au Mali. Raison pour laquelle, nous avons initié un certain nombre d’actions en faveur de la réélection d’IBK dès le 1er tour.
Une grande tournée nationale et internationale à partir de décembre 2017 pour informer les Maliens de la nécessité de réélire IBK en donnant la liste complète de ses réalisations et les perspectives. Une caravane sur la paix, la réconciliation et l’intégration qui nous permettra de remettre à IBK et à et ADO, président de la Côte d’Ivoire le prix “Gloire d’Afrique” récompensant ainsi les deux présidents pour ce qu’ils font en matière de paix, de réconciliation et de progrès social.
Votre dernier mot ?
Je souhaite que les élections à venir se passent dans le calme. Que les jeunes comprennent que l’avenir nous appartient. Bref, soutenons IBK pour un Mali qui gagne.
Entretien réalisé par Abdoul Latif