Il est de retour. Plus sinistre que jamais, se présentant désormais comme l’épée vengeur contre les « croisés » … et sous les traits d’un apôtre du chaos. Il : c’est Iyad Ag Ghali, le leader du groupe fanatique islamiste qui a refusé de rompre avec le terrorisme. Donné pour mort, il a choisi de signer son retour à travers une vidéo de près de douze minutes qu’il a transmis dimanche dernier à deux médias français, l’Agence France Presse (AFP) et Radio France International (RFI).
Une première depuis avril 2014 comme pour dire à tous ceux qui cherchent et souhaitent sa mort qu’il est là et bien vivant.
Sa réapparition, au lendemain du premier anniversaire de l’accord de paix où les signataires ont réaffirmé leur volonté d’accélérer le processus de paix et de réconciliation à travers la mise en place des autorités intérimaires et une meilleure coordination dans la lutte contre l’insécurité, est perçue plus qu’une provocation, mais un défi lancé à tous les acteurs et alliés de la paix dans notre pays et dans le Sahel.
Recherché par les États-Unis, qui ont mis sa tête à prix (5 millions de dollars), Ag Ghali promet aujourd’hui le chaos dans notre pays déjà en proie aux activités terroristes presque quotidiennes. Et où le souhait de tous est de voir renforcer la Minusma dans son nouveau mandat et s’engager résolument dans le lutte contre ce fléau innommable.
Dans son nouveau message, le Chef djihadiste Iyad Ag Ghali confirme sa volonté d’aller jusqu’au bout de son projet “face à la machine militaire des ‘’croisés’’”, : semer la mort partout et empêcher à tout prix la mise en œuvre de l’accord de paix auquel il s’est toujours opposé.
A travers une litanie provocatrice, le leader d’Ansar Eddine dans la vidéo diffusée dimanche égraine de nouvelles menaces contre les forces armées internationales présentes dans notre pays, notamment celles de la Minusma et celles de l’opération française “Barkhane”.
Ce n’est donc pas étonnant que son groupe terroriste Ançar-dine, ait revendiqué lundi une attaque à la roquette contre une caserne de la Minusma dans la ville d’Ajelhok.
Selon un communiqué reçu à Alakhbar dans lequel le groupe dit avoir frappé la base militaire avec une dizaine de roquettes, « l’attaque a eu lieu le 18 Ramadan ( 23 juin)».
Le communiqué de revendication été émis par «Rimah», la cellule de communication du groupe Ançar-dine.
Faut-il avoir peur ? Pas si chacun joue franc jeu et si le Conseil de sécurité accepte de donner un mandat plus offensif à la Minusma dans la lutte pour éradication du terrorisme dans notre pays. Ce qui d’ailleurs a été fait par la résolution 2295 qui a renforcé le mandat de la Mission.
Affaire à suivre.
Source: info-matin