L’espoir d’une liberté semble s’ouvrir au Lieutenant Mohammed Ouattara, arrêté pour tentative de coup d’Etat il y a quelques mois. Selon un de ses proches contacté par L’Aube, au moment où les autorités maliennes libèrent des criminels de guerre, elles doivent aussi libéré Ouattara, injustement accusé de tentative de coup d’Etat.
Le Lieutenant Ouattara, élément du 33ème bataillon des commandos parachutistes, a été arrêté il y a environ trois mois, par les éléments de la Sécurité d’Etat. Trois autres militaires maliens avaient également été arrêtés à l’occasion. Ils sont accusés de tentative de subversion et de déstabilisation du régime.
Selon des proches du lieutenant Ouattara, l’affaire qui a été transférée à la gendarmerie semble bénéficier de quelques éclaircissements en la faveur du jeune officier. Ses compagnons, d’armes, commente une source, le décrivent comme un homme dont la seule ambition est de servir son pays.
Selon des sources proches du dossier, la Sécurité d’Etat aurait procédé à l’interpellation du lieutenant Ouattara sur la base d’une dénonciation de deux sous-officiers de l’armée qui ne seraient pas à leur première tentative de délation contre leurs compagnons d’armes. Les mêmes sources rapportent qu’après de rudes interrogatoires et des investigations menées çà et là, il apparait clair que le jeune lieutenant Ouattara ne possédait ni les moyens matériels, encore moins humains d’un coup d’Etat. En outre, l’officier n’en avait même pas la volonté puisqu’il se préparait à rejoindre le Nord du pays, à l’instar des autres éléments de sa compagnie.
Selon notre source, les autorités sont conscientes qu’une histoire aussi grotesque que celle d’un lieutenant de 28 ans sans moyens, désireux de renverser un régime en mal de popularité, ne sert pas l’image du Mali. Bien au contraire, indique-t-il, si le ministre de la Communication, Maharnadou Camara, a démenti toute tentative de coup d’Etat sur les ondes d’une radio, c’est certainement parce qu’au plus haut sommet on est conscient de l’innocence des quatre présumés coupables qui croupissent dans les prisons depuis trois mois, notamment au camp I de la gendarmerie.
Il est toutefois nécessaire que des dispositions soient rapidement prises afin que le lieutenant
Mohamed Ouattara et ses camarades puissent retrouver la liberté et reprendre leur travail, ce pour quoi leur pays les a formés: l’exercice de leur mission de défense de la mère patrie. Leur libération serait un triomphe de la justice, mais aussi un soulagement pour tous leurs proches, pour la multitude de soldats acquis à leur cause et même les épouses de militaires qui ont déjà manifesté publiquement leur soutien.
STD