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AN I d’IBK au pouvoir : L’opposition dénonce les dérives du régime

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Au cours d’un grand meeting organisé dimanche 7 septembre dernier, dans la salle Bazoumana Sissoko du palais de la culture Amadou Hampâté Ba remplie comme un œuf, les partis politiques de l’opposition dénoncent les tares d’une année de gouvernance de d’Ibrahim Boubacar Keïta qui a cumulé bévues, bavures et opacité dans la gestion des affaires, particulièrement dans la passation des marchés publics. Pour eux, IBK est incapable d’assumer sa charge.

Mains dans la main et salués par des milliers de militants les partis politiques de l’opposition (Afp-Bèjè Fanga, Urd, Pdes, Parena, Prvm Faso Ko, Pids, Psp, Ps Yeelen Kura, Fcd et) ont réussi, dimanche dernier, un grand meeting qui a marqué les esprits.

Plusieurs leaders politiques avaient effectué le déplacement dont Daba Diawara, Djibril Tangara, Soumaïla Cissé, Amadou Koïta.

La démonstration a commencé par la projection d’un film qui fixe chaque moment fort du régime : la visite de Soumaila Cissé au domicile de IBK avant la proclamation des résultats du second tour, la cérémonie de prestation de serment devant la cour constitutionnelle, la nomination du gouvernement Oumar Tatam Ly, les difficultés qu’il a eu et sa démission ; l’arrivée de Moussa Mara à la Primature, les débats houleux à l’Assemblée nationale lors du vote de la Dpg. Le film fait également ressortir les massacres de militaires et de sous préfets suite à la visite que Moussa Mara a effectuée, le 17 mai 2014 à Kidal. L’affaire Tomi, l’achat du Boeing 737 d’IBK, la motion de censure de l’opposition, le rejet du collectif budgétaire par l’opposition, sont d’autres temps forts qui meublent ce film de dix minutes. Un film où sont également mis en exergue certains passages des discours de IBK s’engageant à préserver l’unité et l’intégrité du territoire, à s’attaquer sans tarder à la refondation de l’armée, à réaliser la réconciliation nationale sans faire place à l’impunité. IBK, s’était également engagé à mener une lutte implacable contre la corruption.

Dieu, Ma famille et Moi

Pour l’opposition, douze mois après, le constat est triste : le présidentIbrahim Boubacar Keïta ne s’est pas préoccupé attentes légitimes du peuple, mais il s’est plutôt occupé de son propre confort et de celui de sa famille.

Dandara Touré du Pdes, la présidente des femmes des partis politiques de l’opposition rappellera que lors de la campagne de 2013, des engagements fermes pour réduire le coût de la vie et mettre la question des femmes au cœur du programme présidentiel ont été pris par IBK. Triste constat : outre les ménages qui n’ont senti aucune amélioration, les femmes sont aujourd’hui déçues face au recul constaté par rapport à certains acquis obtenus lors des régimes précédents.

«Si nous savions que le panier de la ménagère allait subitement maigrir, suite à l’augmentation incontrôlable des prix des denrées de première nécessité, que le prix du gaz domestique allait être doublé en cette période de crise, si nous savions que la gratuité des soins subséquents au paludisme des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes allait tomber en sommeil, si nous savions que nos gouvernants allaient investir autant dans un seul avion au lieu de payer des médicaments pour nous, les femmes du Mali n’auraient pas contribué à l’avènement de ce régime», a déclaré Dandara Touré.

Selon Seydou Cissé du Parena, porte-parole de la jeunesse, « IBK a instauré un gouvernement  de favoritisme sur fond de pilotage à vue, d’improvisation, d’impréparation et de cupidité financière qui a mis le Mali dans une situation plus grave que celle d’avant son élection. Durant un an, le déni des réalités, les mensonges d’Etat, la fuite en avant, les dépenses de luxe, l’immixtion de la famille dans les affaires du pays,  sont devenus les nouveaux modes opératoires des autorités actuelles…», s’est insurgé le jeune Cissé.

 

Incapable d’assumer sa charge

Djibril Tangara (Fcd), Amadou Koïta (Ps Yeelen Kura), Amadou Abdoulaye Diallo (Pdes) et Djiguiba Kéïta dit Ppr (Parena), sont passés, tour à tour au pupitre, pour dénoncer les tares d’une année de gouvernance qui a cumulé bévues, bavures et opacité dans la passation des marchés publics.

Le président du Pids, Daba Diawara, invite le chef de l’Etat à créer les conditions d’un véritable relèvement de l’Etat.

«Au regard de la mal gouvernance politique, sécuritaire et budgétaire, nous exhortons le président de la République à changer urgemment de méthode, afin d’éviter à notre pays une dislocation et à la nation à une grave rupture… », enfonce l’honorable Mody N’Diaye, président du groupe parlementaire Vrd.

Pour Soumaila Cissé, parrain de l’Urd, durant ces 12 premiers mois, IBK avait tout ce qu’il lui fallait pour produire ses premiers résultats. Car, il était considéré par le peuple comme l’homme de la situation ; il avait le soutien de la communauté internationale et celui de l’opposition depuis qu’il s’est lui-même rendu chez lui pour le féliciter après le second tour de la présidentielle. Malgré toutes ces conditions, il est inadmissible d’entendre de sa bouche et de la part du gouvernement qu’ils ont trouvé le pays dans l’abîme. «Après douze mois d’exercice, personnellement, le président me donne l’impression de quelqu’un qui est totalement incapable d’assumer sa charge», a conclu le challenger d’IBK à la Présidentielle 2013.

Oumar Diamoye

SOURCE: L’Aube
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