La justice malienne prend à bras le corps certains dossiers ciblés qui durant des années nous ont donné à assister à des feuilletons sans fin. L’affaire de l’achat de l’avion présidentiel, et des équipements militaires refait surface avec une avancée fulgurante.
Alors que l’ancien premier ministre, Soumeylou Boubeye Maiga, évoquait sur les ondes d’une télévision que l’affaire était classée sans suite, la Cour Suprême a une tout autre lecture. Inculpé et placé sous mandat de dépôt par la cour suprême, l’avocat de l’ancien Premier ministre crie à la justice politique. En effet, SBM, président de l’ASMA était très probablement partant pour la présidentielle annoncée en février 2022. Mis sous mandat de dépôt hier, par la chambre d’accusation de la cour suprême, il serait difficile pour le tigre, de sortir rapidement de ce dossier pour ensuite faire face aux élections présidentielles prochaines. Mais le bond du tigre est imprévisible. Et ses fidèles espèrent le voir sortir « chaste » de cet ennui judiciaire qui risque de peser lourd sur son casier politique.
Pas que lui, d’autres noms, notamment des anciens dignitaires du régime IBK sont cités dans des affaires annoncées pour avoir un dénouement durant cette transition. La gestion du fonds Covid 19, serait en préparation dans les coulisses notamment. A l’époque, Dr Boubou Cissé, était le premier ministre, ministre de l’économie et des finances. Ce qui implique que si des instructions venaient à être ouvertes dans ce dossier, la justice pourrait écouter le dernier fidèle premier ministre d’IBK. Sur certains marchés des routes, il est également évoqué un reveil de la justice, ce qui pourrait être ennuyeux pour l’opérateur économique Seydou Koné, aujourd’hui pleinement engagé dans la politique avec son mouvement Benkan.
Un autre ancien premier ministre, Moussa Mara est également cité par certaines indiscrétions. Ces noms cités pêle-mêle ont tous le curieux point commun d’être des candidats presque déclarés à la prochaine élection présidentielle. Faut-il entrevoir dans ce timing de la justice, une logique suspecte pour vider les rangs des partants à la présidentielle pour favoriser un candidat non encore déclaré ?
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews