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Présidence de la République : le vrai faux statut de chef d’Etat à Sanogo

Général Amadou Haya Sanogo3

Les informations distillées, ça et là, par un confrère de la place sur un prétendu statut de chef d’Etat accordé par IBK à Sanogo ne sont guère fondées. Malheureusement, il persiste dans l’erreur et devient, ipso facto, diabolique.

En effet, selon les règles déontologiques, le travail du journaliste commence à partir du moment où une information lui parvient ou  qu’une rumeur remonte à lui.  Certains se précipitent, sans se donner la peine de procéder au travail préliminaire de recoupements et d’enquêtes, avec l’intention de faire du sensationnel. C’est ce qui s’est réellement passé dans cette affaire. Nous maintenons notre information selon laquelle il n’y a pas eu de statut d’ancien chef d’Etat pour Sanogo pour la bonne raison que nous avons enquêté sur le dossier. Le confrère qui dit quelque chose aujourd’hui et se dédie le lendemain en se répandant  tous les jours en excuses  doit garder le profil bas, en se taisant, au lieu de tomber dans la médisance.

 

En effet, de quoi s’agit-il ? Le chef d’Etat major particulier du président de la République, Yamoussa Camara, ancien ministre de la Défense, qui doit alors son poste à Amadou Aya Sanogo, a cru bon de faire une réflexion sur la sécurité du Capitaine devenu Général. C’est ainsi qu’il a rédigé un draft, soumis à la fois au Secrétaire général de la Présidence et au ministère de la Défense.

C’est ce brouillon qu’on a lâché aux sbires, ils en ont fait leurs choux gras, sans rien chercher à comprendre.

 

Au niveau de la Cellule de Communication de la Présidence de la République, on persiste et signe que : « Toumani Djimé Diallo, Secrétaire général de la Présidence n’a jamais rien signé en faveur de Sanogo. Le brouillon que le chef d’Etat major particulier d’IBK, Yamoussa Camara, lui a remis se trouve toujours dans son tiroir. Il n’a cru bon de s’en ouvrir au chef de l’Etat tellement la chose lui paraissait surréaliste. Malheureusement, dans l’intermède la presse s’en est saisie. Je défie quiconque de prouver une hypothétique décision de la Présidence accordant des privilèges d’un ancien chef d’Etat à Sanogo. Si un journaliste possède cette décision qu’il la publie en fac-similé. On verra alors les textes visés, les différents articles et, bien sûr, les privilèges dont il parle. Je vous dis que c’est faux. Il n’existe aucun texte accordant à Sanogo ce dont il n’a pas droit ».

 

Du côté du ministère de la Défense, on dément également l’existence d’un quelconque statut de chef d’Etat pour l’ex putschiste Sanogo. Seulement voilà : le département reconnait avoir mis une quinzaine d’éléments à sa disposition pour sa sécurité. A la question de savoir si tous les Généraux ont droit à cet avantage, notre interlocuteur du Secrétariat général de la Défense de répondre en ces termes : « Non ! Ce qu’il faut savoir, c’est que Sanogo est le plus haut gradé de l’armée malienne. C’est un fait. La situation est telle qu’aujourd’hui il a besoin de sécurité. C’est pourquoi, nous, nous avons mis à sa disposition 15 éléments pour sa sécurité et autres servitudes. Cela n’a rien à avoir avec un statut d’ancien chef d’Etat qui ne relève pas de notre prérogative.  Kati est sécurisée, Sanogo se trouve à la Base. C’est ce qui nous importe, tout le reste n’est que du superfétatoire  ».

 

Voilà le vrai faux statut de chef d’Etat de Sanogo. Alors, que ceux qui manquent d’humilité, et qui se posent en experts de la désinformation,  rentrent dans leurs petits souliers !

 

 

Source: 22 Septembre

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