Nous aimons comme nous mangeons, et nos kilos superflus sont souvent en lien avec nos difficultés à aimer et à être aimé. Extrait de “L’Amour et les kilos”, du Dr Stéphane Clerget et Bernadette Costa-Prades, publié chez Albin Michel (1/2).
Comment expliquer que toutes les femmes, même les plus fines, souhaitent perdre “au moins trois kilos” ? Parce qu’elles ont peur en grossissant de ne plus être aimables… Les hommes s’y mettent aussi désormais et leurs conversations dans les salles de sport ressemblent à s’y méprendre à celles de leurs compagnes : ils s’échangent des tuyaux, parlent régimes, crèmes amincissantes pour faire fondre la bedaine, comme si aucune femme ne pouvait apprécier un petit ventre rond. Mais cette recherche de la perfection cache en fait une angoisse de mort. Vous souvenez-vous de cette phrase de grand-mère : “Mange, tu ne sais pas qui te mangera” ? La nourriture calmait une angoisse de manque, de mort, celui qui mangeait à sa faim était plus fort que celui qui manquait de nourriture. La force et la vitalité venaient de la nourriture. Aujourd’hui, elle vient du muscle, de la jeunesse, et donc de la minceur…
Si nous voulons faire de notre corps un bijou ciselé comme un diamant, c’est autant pour plaire et séduire que pour repousser l’idée du déclin fatal. Nous le vivons désormais comme une mécanique bien huilée, dont nous voulons garder la totale maîtrise. Voila qui serait rassurant : nous n’aurions qu’à changer les pièces pour qu’il fonctionne. Contrôler son poids nous donne le sentiment de toute-puissance et, peut-être, l’illusion de contrôler les sentiments des autres…
Les hommes aiment les rondes qui s’aiment
Savez-vous, vous qui vous désolez d’avoir cinq kilos de trop et pensez que c’est pour cette raison que vous ne rencontrez pas l’âme soeur, qu’il y a moins de célibataires chez les rondes ?
A cette nuance près : les hommes aiment les femmes (…)lire la suite sur Atlantico