Le bureau exécutif de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm), mécontent du manque de considération de la part du gouvernement  de Moussa  Mara, menace d’agir et de paralyser le pays, si rien n’est fait rapidement pour satisfaire ses doléances.

Pour informer l’opinion nationale et internationale sur l’état d’évolution de ses doléances, le bureau exécutif de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) a animé mardi 15 juillet une conférence de presse dans ses locaux. Par son secrétaire général, Yacouba Katilé.

Cette conférence de presse a porté sur cinq grands axes. Parmi ces points évoqués par le secrétaire général Katilé, on peut retenir l’inobservation par les autorités actuelles des engagements de l’Etat du Mali consacrés dans la loi des parties (protocole d’accord 2007 et accords subséquents exigeant, entre autres, une diminution progressive du coût de l’électricité et de l’eau), les immenses sacrifices consentis par l’Untm tout au long de la crise multiforme que notre pays a connue,  le cahier des doléances issu des recommandations du 12e congrès de la centrale syndicale, et le traitement y réservé par les autorités ; l’avis de l’Untm sur l’état de la nation malienne et les voies et moyens préconisés par la centrale syndicale pour le triomphe de ses revendications.

Selon le secrétaire général, depuis la mise en place de l’actuel bureau de l’Untm, «aucune personnalité des autorités n’a ouvert sa porte pour recevoir les membres, ni le Premier ministre, ni le président de la République. Au même moment les rappeurs et les associations féminines  randonnent entre la Primature et Koulouba». Ce qui est perçu comme un mépris des autorités et un manque de respect et de considération, à en croire le secrétaire général de la centrale syndicale. D’autant que cette dernière a consenti beaucoup d’efforts pour faciliter la stabilité du pays.

En plus, la centrale syndicale déplore également l’inobservation de ses doléances par l’actuel gouvernement, malgré de nombreux courriers et  communiqués de presse pour attirer l’attention des autorités sur les engagements tenus vis-à-vis de l’Untm. Face à cette situation, le bureau exécutif ne pouvait donc pas rester indifférent.

Selon Katilé, l’Untm dispose d’un arsenal de moyens légaux pour se faire entendre. C’est pourquoi, aux dires du secrétaire général, «la centrale ne se contentera plus des communiqués de presse, des dénonciations, des conférences de presse et des lettres de protestation».

L’Untm promet d’agir dans les jours à venir en posant des actes concrets dans le cadre des libertés syndicales et le respect de la constitution du Mali (marches, grèves…).

Yacouba Doumbia

SOURCE: Le Débat