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Pour les récentes orientations politiques de son président : Sadou Harouna Diallo démissionne de la CODEM

Le 1er vice-président du parti la Convergence pour le Développement du Mali – CODEM, Sadou Harouna Diallo a rendu le tablier, mardi 9 novembre 2021. C’était au cours d’un point de presse qu’il a animé dans sa résidence. Selon l’ancien maire de la Commune urbaine de Gao, sa démission intervient en raison des prises de décisions non concertées du premier responsable du parti, Housseïni Amion Guindo.

L’ancien maire de la Commune Urbaine de Gao, Sadou Harouna Diallo a décidé de mettre fin, mardi, à ses relations avec la Convergence pour le Développement du Mali – CODEM, le parti de Housseini Amion Guindo, auquel il est jusqu’à sa démission 1er vice-président. M. Diallo explique la raison de sa démission par le fait que le président du parti, Housseini Amion Guindo a, depuis 3 mois pris une position qui va l’encontre de la Transition que, selon lui, tous les Maliens doivent accompagner pour « sortir le pays de l’ornière ».

Il accuse par ailleurs, le président du parti, Housseini Amion Guindo de continuer à persister auprès « des dinosaures politiques » qui veulent aller aux élections alors que, selon lui, les conditions ne sont pas encore réunies.

Concernant sa nouvelle destination, le désormais ancien 1er vice-président de la CODEM indique qu’il ne va s’engager pour le moment dans aucun parti politique. « Si je dois rester dans un parti, je veux repartir dans mon parti CODEM. Parce qu’en Poulo, c’est un homme auquel j’ai crois, mais son attitude de ces trois mois je ne suis pas d’accord avec ça », a-t-il laissé entendre. Selon lui, il n’y a pas d’intermédiaire entre le premier responsable du parti et lui. « Il prend des grandes décisions à la télé et devant des journalistes sans me concerter. Donc moi je considère ça comme un manque de respect à mon égard », a-t-il indiqué.

En outre, l’ancien maire de Gao a exprimé son soutien aux autorités actuelles de la transition. Il a par ailleurs, mis en doute la légitimité du prochain président si toutefois la transition décide d’organiser les élections aux dates indiquées.

S’agissant des reformes politiques, a invité les autorités à ne pas céder aux pressions internationales. « La Transition ne doit pas céder aux pressions internationales. Ce sont nos partenaires, certes, mais ce n’est pas eux qui vont faire notre Mali. C’est aux Maliens de bâtir le Mali. Aujourd’hui le 80% des Maliens veulent que la Transition continue pour ramener la sécurité t la quiétude dans notre pays », a-t-il dit. « La CEDEAO et les Nations Unies doivent tenir en compte des aspirations du Peuple malien », déclare-t-il. Il poursuit en invitant les autorités de la transition à continuer son processus de « refondation de l’État ». « Qu’elles qu’en soit les sanctions que la communauté internationale va infligée à notre, nous devons toujours accompagner et soutenir la transition dans ses efforts inlassables pour relever les défis auxquels notre pays sont confrontés », a précisé l’ancien maire de Gao.

Pour rappel, le président du parti, Housseini Amion Guindo est à la tête du cadre d’échange des partis et regroupements des partis politiques pour une transition réussie au Mali, une plateforme des partis qui s’oppose au gouvernement de la Transition dirigé par le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. Ce cadre qui regroupe essentiellement des partis politiques qui soutiennent l’ancien régime déchu le 18 août 2020, s’oppose « catégoriquement » à une éventuelle prorogation du délai imparti de 18 mois.

Ibrahim Djitteye

Source: LE PAYS

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