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Réduction de la mortalité maternelle et néonatale : 323 sages-femmes déployées à travers le Mali

L’hôtel Radisson collection de Bamako, ex-Sheraton a servi de cadre, le lundi 8 novembre 2021, au lancement de l’initiative Recrutement et de Déploiement de 323 sages-femmes à l’intérieur du pays. L’événement placé sous le haut patronage du premier ministre de la transition, Dr Choguel Kokalla Maïga s’est déroulé en présence des représentants de l’ensemble des localités bénéficiaires.

Après le succès de la première phase du projet, Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (PAFDDS/SWEDD), la deuxième phase a officiellement été lancée par le premier ministre de la transition, Dr Choguel Kokalla Maïga en compagnie de tous acteurs de la santé et du développement rural. A la différence de la première phase, cette seconde se présente plus robuste, non seulement en effectif, mais aussi en zone de couverture. De de 105, le nombre des sages-femmes est passé de 323 pour 228 circonscriptions à travers tout le pays. Un déploiement qui va considérablement contribuer à augmenter de près de 23% , l’effectif des sages-femmes en activité sur le plan national.

Financé à hauteur de trois milliards quatre cent quatre-vingt-quatre millions cent mille francs (3 484 100 000) francs par la Banque Mondiale à travers l’Agence Française de Développement (AFD), Unfpa et d’autres partenaires techniques et financiers, ce projet durera quatre ans (2021-2024). Selon le premier ministre de la transition, Dr Choguel Kokalla Maïga, chef du gouvernement, ce projet s’inscrit en droite ligne avec la politique de l’état malien de développer des ressources humaines de la santé du Mali. Il n’a pas manqué de témoigner de tout l’engagement du président de la transition, le Colonel Assimi Goïta pour le renforcement du capital humain dans tous les secteurs de développement au Mali, en général et la santé en particulier. Seule condition garantissant, selon lui, l’accès de tous les Maliens, de toutes les catégories sociales des villes et des campagnes, à des soins de qualité à travers la disponibilité des ressources humaines qualifiés à tous les niveaux de la pyramide sanitaire du pays.

Ce projet initié par une synergie d’actions du  gouvernement et de ses partenaires permettra selon le chef du gouvernement, de palier à l’insuffisance de sages-femmes et leur mauvaise répartition sur l’ensemble du territoire national qui constitue un obstacle à  l’accès des populations rurales a des soins de qualité et l’améliorer la santé maternel, néonatale, infantile et nutritionnelles.

Afin de réduire au mieux  la fracture entre le milieu rurale et urbain en matière de santé reproductive  maternelle, infantile et nutritionnelle, le premier ministre a instruit au ministre de la santé et son homologue en charge de la population de réfléchir sur la pérennisation et l’élargissement de cette expérience positive. Une thèse qui soulage en partie une des préoccupations exprimées par la porte-parole des sages-femmes, Mme Sissoko Omou Camara, quant à leur sort après les quatre ans du projet Swedd.

La représentante des sages-femmes a vivement remercié, au cours de son allocution, les plus hautes autorités de la transition pour cette initiative qu’elle considère comme une création d’emploi pour les jeunes.

Au-delà du secteur de la santé, le porte-parole des collectivités bénéficiaires, M. Oumar Traoré a rappelé d’importance du projet SWEDD dans le socioéconomique en général.  A la différence des milliers de projets qui naissent et meurent sans de véritables impacts sur la vie des populations, selon lui, ce projet a marqué  la vie des populations bénéficiaires. « Le projet Swedd a eu un impact considérable sur les conditions de vie des bénéficiaires » a-t-il martelé. Il a cité entre autres que le projet Swedd a permis des accouchements sécurisés par des personnels qualifiés dans les localités rurales ;  permis à travers la SSAP, d’offrir une seconde chance d’aller à l’école à de milliers de filles et garçons des zones rurales ;  permis de doter des centaines de filles en vélos faisant entre 3 à 8km à pieds, par jour, pour venir à l’école ; de doter des milliers de filles du fondamentale 2, en Kit scolaires et sanitaires ; d’alphabétiser, former  et installer  dans les activités génératrices de revenus avec plus de 300% de d’augmentation du niveau de revenus, des milliers de filles non scolarisées et déscolarisés de 15 à 24 ans, vivant en milieu.

Issa Djiguiba

Source: LE PAYS

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