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« Pour la présidence du CNJ, le Gouvernement n’a pas de candidat… » (le ministre Arouna Modibo Touré)

Le Conseil National de la Jeunesse en partenariat avec le ministère de la Jeunesse et des Sports a organisé le dimanche 24 novembre au CICB, les Assises nationales de la Jeunesse et de l’Emploi.

La cérémonie d’ouverture de cette activité majeure de la jeunesse du Mali était présidée par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré qui avait à ses côtés son homologue des Réformes Institutionnelles, chargé des Relations avec la Société Civile, Ahmadou Thiam, le président sortant du CNJ-Mali, Souleymane Satigui Sidibé, le représentant de l’Union Panafricaine de la Jeunesse, Aliou Oumar et le président de la coalition des jeunes religieux du Mali, El Hadj Mohamed Macky Bah.

Ces assises, faut-il le noter, constituent un cadre privilégié pour la jeunesse du Mali d’échanger sur son devenir et plancher sur les projets et programmes vitaux des partenaires et des institutions de la République en faveur de la jeunesse. Cela pour pouvoir élaborer et valider un document de plaidoyer de haut niveau, appelé l’ « Initiative décennale pour le développement de la jeunesse au Mali ».

En effet, la cérémonie d’ouverture qui a sanctionné le début des travaux a été l’occasion pour les différents intervenants à s’adresser à la jeunesse malienne au sein du Conseil National de la Jeunesse (CNJ) pour la bonne tenue de son prochain congrès statutaire, prévu du 27 au 28 novembre à Koutiala.

Un congrès qui élira un nouveau bureau à la tête du CNJ. A cet effet, le président sortant du CNJ, au cours de ce qu’il appelle « son dernier discours en tant que président, lors d’une activité du CNJ » a prôné la cohésion entre les jeunes.
« Le temps passe, les noms changent mais seul l’essentiel reste » a affirmé Souleymane Satigui Sidibé. Pour qui, l’essentiel c’est l’unité, « notre conviction vis-à-vis de la patrie ».

Entrant dans le vif du sujet, il dira que le CNJ est bien soutenu et accompagné eu égard à son dynamisme. Cependant, dira Souleymane Satigui Sidibé : « quand une jeunesse s’organise, quand une jeunesse est clairvoyante, elle dévient une menace pour les politiques ». C’est pourquoi il a invité les politiques à comprendre que leur rôle commence d’abord par l’encadrement et l’épanouissement de cette jeunesse. De ce fait, à quelques jours de leur congrès, il a fait savoir sa ferme conviction de partir.

« J’ai décidé de partir car chaque chose à son temps » a déclaré le Pdt du CNJ, tout en invitant « ceux qui s’organisent à mieux faire que moi » fassent en sorte que ce congrès soit une fête pour la jeunesse malienne. « Ce que je vous demande, c’est de faire en sorte que vous puissiez vous mettre au-dessus des différends qui font que nous n’avons plus confiance en nous-mêmes ». Dans la même veine, Souleymane Satigui Sidibé a fait savoir aux jeunes du Mali qu’aujourd’hui le mouvement associatif jeunesse doit être : « pour notre pays des jeunes réservistes, prêts à prendre des armes pour aller soutenir d’autres jeunes aux fronts ». Partant, il a invité les jeunes à se départir de leur casquette politique en venant au CNJ, qui n’est pas une structure pour servir la politique. En guise de bilan de son bureau sortant, il s’est glorifié du fait qu’il soit celui qui aurait le plus rassuré les partenaires.

« C’est la première fois dans l’histoire du CNJ que nous bénéficions d’un projet de 800 000 dollars du fonds des Nations unies pour la Paix. Le prochain bureau va avoir un fonds de 700 000 euros, dont j’ai renvoyé la signature du document jusqu’à la mise en place d’un nouveau bureau en plus d’un autre mémorandum avec Plan-Mali ». Cela pour dire que les partenaires ont cru au CNJ, car il est un organe consultatif qui appuie et conseille le gouvernement sur les questions de la jeunesse. « Le Mali est au-dessus de tous. Il est au-dessus de nous tous, de ceux-là qui nous aident et de ceux-là qui nous dirigent » a-t-il déclaré.

Dans un langage clair, il a fait savoir que le CNJ n’a jamais été instrumentalisé. C’est pourquoi il s’est dit conscient que les différentes candidatures pour briguer la tête du CNJ, étant des candidatures internes, les différents protagonistes, qui ont fait 3 ans à se côtoyer vont s’entendre pour un bureau consensuel.

LE GOUVERNEMENT PRONE L’APPLICATION DES TEXTES !

A la suite du président du CNJ, le président de l’Union Panafricaine de la Jeunesse a remis un trophée au président de la République Ibrahim Boubacar Kéita pour sa contribution à l’épanouissement de la jeunesse. Ce, pour avoir dédié son second mandat à la Jeunesse. Ce prix a été remis au ministre de la Jeunesse et des Sports.

Dans son allocution d’ouverture de ces Assises nationales de la Jeunesse, le ministre Arouna Modibo Touré a tenu tout d’abord à rappeler la volonté ferme des plus hautes autorités du pays d’assurer à notre jeunesse un développement équitable et harmonieux.

« Toute chose qui a été maintes fois exprimée dans tous les programmes et politiques de référence en vigueur par Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA, Président de la République, Chef de l’Etat qui a dédié son Second quinquennat à la jeunesse et à l’entrepreneuriat des jeunes » a déclaré le ministre de la Jeunesse et des Sports.

Et de poursuivre que c’est dans cette dynamique que le projet de loi portant création du Conseil Supérieur de la Jeunesse a été initié et adopté par l’Assemblée Nationale le jeudi 21 novembre 2019, qu’il a eu l’honneur de présenter devant les honorables députés. Ainsi, il a émis le vœu que les représentants de jeunes qui siégeront au sein de cet organe soient des jeunes capables de donner des orientations claires au Chef de l’Etat sur les questions de développement de la jeunesse malienne.

Par rapport au prochain congrès du CNJ, de la semaine prochaine à Koutiala, le ministre Arouna Modibo Touré estime qu’il s’agit d’un : « enjeu de taille, j’allais dire un défi que vous vous devez de relever avec honneur et dignité car il y va de l’unité de la jeunesse, de la paix et de la cohésion sociale ».

Sans langue de bois, le chef du département de la Jeunesse et des Sports a levé toute équivoque sur le non immixtion des autorités à cette assise du CNJ. « Le Gouvernement n’a pas de candidat. Nous prônons l’application stricte des textes » a déclaré le ministre Touré avec la consigne claire que le Gouvernement, par contre, n’acceptera aucune dérive.

« Aujourd’hui le pays n’a pas besoin de clivage au sein de la jeunesse. Si jamais vous n’arriverez pas la semaine prochaine à mettre en place un bureau à la tête du CNJ, l’histoire retiendra que vous avez échoué » a lancé le ministre de la Jeunesse et des Sports avant de procéder à l’ouverture solennelle des Assises de la Jeunesse.

Une session de deux jours, qui permettront aux délégués du CNJ venus de toutes les régions du pays et du district de Bamako de réfléchir sur la création des conditions favorables à l’implication des Partenaires Techniques et Financiers dans la mise en œuvre des plans et programmes de développement de la jeunesse, entre autres.

CCOM/MJS

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