Le Groupe d’observation et d’analyse du processus électoral du Mali (Goape) et la Fondation Konrad Adenauer Stiftung ont organisé, le 19 juillet, dans un hôtel de la place, une conférence de presse. Objectif : présenter à l’opinion nationale et internationale le rapport de synthèse de la phase pré-électorale du Goape.
Ladite conférence était principalement animée par le coordinateur du groupe, Ambroise Dakouo, en présence du représentant-résident/Kas-Mali, Thomas Schiller, du rapporteur général, le Dr Naffet Keïta. Dans ses propos introductifs, Thomas Schiller a présenté les différents contours du mécanisme d’observation et d’analyse du processus électoral qui, selon lui, a ses avantages et ses limites en matière d’observation des élections. Pour lui, cet exercice vise à mettre en exergue la plus-value liée à une démarche innovante pour l’observation du processus électoral afin d’informer sur des transformations en lien avec la démocratisation dans le pays.
Pour sa part, le coordinateur du Goape, Ambroise Dakouo, précisera que l’observation des élections est basée sur une démarche classique qui se limite à constater la transparence et la régularité du scrutin. A l’en croire, l’observation des défis et des positionnements politiques des citoyens relatifs au cycle électoral ne sont pas capitalisés. A ses dires, le Goape est conçu comme une approche innovante de l’observation afin d’éclairer sur l’évolution du cycle électoral, de la crise sociopolitique, institutionnelle et sécuritaire au Mali. “Le Groupe permettra de rendre compte des dynamiques de changement en cours au Mali”, a-t-il déclaré.
Cependant, il dira que le Goape adopte une démarche méthodologique fondée sur la recherche-action, à travers la description de l’approche des techniques et des outils à utiliser durant la recherche. En effet, dit-il, c’est à partir d’un angle donné que les experts du Goape identifient une problématique dont l’intérêt peut être manifeste pour la description du processus électoral au Mali.
A ses dires, le Goape a conçu deux outils, à savoir le guide d’entretien et le guide d’observation dans le cas de l’approche qualitative.
“Depuis sa mise en place, le Goape a créé des perspectives, à travers notamment des contributions à l’animation du dialogue démocratique, des tables-rondes, des conférences-débats et des points de presse afin de susciter l’intérêt des citoyens pour les élections”, a-t-il souligné. Aussi, poursuit-il, le Groupe procédera à la publication d’ouvrages collectifs sur ses missions d’observation des élections afin de montrer les évolutions du processus démocratique au Mali. L’animation de manifestes scientifiques permettra de partager les résultats et favoriser une meilleure connaissance du changement démocratique. Le Groupe contribuera enfin à l’analyse des élections au Mali afin de proposer des pistes d’amélioration.
“Le Goape est un mécanisme non classique d’observation du processus électoral. Il a été créé pour, entre autres, faire le monitoring du processus électoral, participer à l’observation des opérations de vote, produire des analyses scientifiques et rendre compte des changements démocratiques”, a-t-il conclu.
Notons que le Groupe est composé de neuf grandes thématiques, à savoir le contexte sociopolitique institutionnel et sécuritaire du processus électoral, la dynamique du cadre juridique, la dynamique des partis politiques et mouvements associés, l’activité électorale et la dynamique du vote, les dynamiques des médias et des réseaux sociaux/NTICs, les dynamiques sociales et citoyennes relatives aux élections, les dynamiques des acteurs extérieurs et des partenaires, enfin les dynamiques communautaires.
Boubacar PAÏTAO
SOURCE: Aujourd’hui mali