Présidée par Badra Alou Sangare, 2ème adjoint au maire de Kati, cette conférence d’information sur « la police de proximité » a vu la participation également des commissaires de police du 1er et du 2ème Arrondissements de Kati, du Commandant de la Brigade Territoriale de la gendarmerie de Kati, celui de la Brigade de recherche, le chef de service de la Protection civile de Kati et du représentant du Chef de peloton de Kati.
Des concertations locales pour mieux vulgariser le concept de ‘’Police de proximité’’
Les échanges de cette conférence ont porté sur le rôle et place des agents des forces de l’ordre et de sécurité auprès de la population. Comment renforcer la collaboration entre ces forces de sécurité et la population tout en brisant la crise de confiance qui existe entre les deux. Il s’agissait aussi de sensibiliser la population à communiquer, à être proche de ses forces de sécurité pour faciliter leur travail qui n’est autre que la protection et la sécurisation de cette même population et de ses biens. Il a été l’occasion aussi de pousser la population à dénoncer tout acte visant à déstabiliser sa quiétude.
Le concept ‘’Police de proximité’’ selon le commandant de la brigade de recherche de la gendarmerie de Kati, le lieutenant Kouyaté, a été mise en place dans plusieurs contrées du Mali, surtout dans la capitale à Bamako.
Saluant les organisateurs pour cette initiative, il n’a pas manqué de faire savoir que beaucoup de pays sont en avance sur le Mali par rapport à l’effectivité de concept de la police de proximité. Dans la sous-région, il a cité le Burkina Faso, comme Etat pionnier dans la mise en place de la police de proximité. Et cela depuis 2003.
Pour la bonne marche de ce concept, dit-il, il faut organiser des concertations locales entre les forces de l’ordre et la population. Ensuite, de se consulter sur tous les problèmes brûlants de l’heure.
Dans le contexte du Mali, précise le Lieutenant Kouyaté, le concept de la police de proximité a son ancrage au niveau du ministère de tutelle, celui de la Sécurité et de la Protection civile. Et de déclarer qu’ils œuvreront ensemble pour que cette police de proximité soit une réalité au niveau de leur circonscription.
« Dans le cadre de la mise en place d’une unité de proximité on a exigé un bureau d’accueil et d’orientation au niveau de toutes les unités de gendarmerie » a-t-il fait savoir.
A la suite du commandant de la brigade de recherche de Kati, à tour de rôle les représentants des différentes forces de sécurité ont expliqué leurs missions régaliennes qui ont un dénominateur commun, à savoir : la protection des personnes et de leurs biens. De part et d’autre les interventions ont été franches en situant les différentes responsabilités sur la problématique due à l’insécurité dans la ville garnison de Kati.
Accentuer la collaboration entre la population et les forces de sécurité
Au cours des échanges ils ont mis l’accent sur l’importance de la collaboration entre les forces de Sécurité et la population pour diminuer l’insécurité grandissante à Kati. Le concept police de proximité, selon les conférenciers, n’est autre qu’un cadre de concertation et un cadre de veille contre l’insécurité impliquant la population et les forces de l’ordre et de sécurité. Approchée la police de sa population, créer plus de confiance entre la police et la population.
Répondant aux préoccupations de certains administrateurs scolaires par rapport aux actes de banditisme auxquels s’adonnent certains jeunes dans la cour de certaines écoles, le commissaire du 2ème arrondissement de Kati, le Contrôleur Général de police, Ténimba Sangaré, a informé la société civile de l’interdiction par un décret présidentiel, de la police d’intervenir dans les établissements scolaires sauf sur demande de l’administration scolaire. Ensuite, elle a souligné l’interdiction par le code pénal de divulguer l’identité de son informateur. Toujours pour éclairer la lanterne de la population, la Contrôleur Général Sangaré, a expliqué les procédures de régulation de certaines infractions. En reconnaissance du rôle tant important de la population dans l’accomplissement des missions des forces de sécurité, cette brave commissaire du 2ème arrondissement de Kati, a fait savoir qu’aucune force de sécurité ne peut marcher sans l’accompagnement de sa population locale.
Par rapport à la limitation territoriale, elle a rassuré la population de la communication entre les différentes forces de sécurité dans leur intervention sectorielle pour traquer les malfrats et autres bandits. Par la suite, la CG Ténimba Sangaré a invité la population à dénoncer tout acte de banditisme pour la réussite de leur mission. Tout en les assurant de la disponibilité des forces de sécurité et de la protection civile pour tout besoin de la population.
Quant au 2ème adjoint au maire de Kati, M. Badra Alou Sangaré, il a invité les participants à prioriser la sensibilisation autour d’eux pour la réussite de ce concept de la police de proximité, de se donner la main pour l’intérêt de la ville de Kati, pour le développement économique et social de leur ville. Et d’affirmer que la mairie est disposée à animer des débats francs avec la jeunesse de Kati par rapport au fonctionnement de la collectivité.
Cette conférence d’information sur la police de proximité a permis de renforcer le partenariat entre les forces de sécurité et de la protection civile avec les leaders des organisations locales de la société civile.
Le conseil Communal de la jeunesse de Kati a, à travers son président Moussa Zan Diarra, réitéré sa disponibilité à accompagner les forces de sécurité de Kati dans la lutte contre l’insécurité.
Par Maïmouna Sidibé