Le vendredi 10 mai dernier, les députés ont autorisé la modification de la Loi de finances ou le Collectif budgétaire 2013. C’était au cours d’une séance plénière sous la houlette du Président par intérim de l’Assemblée nationale, l’Honorable Younoussi Touré. Le projet de loi portant modification du Budget 2013 était défendu par le ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Tièna Coulibaly.
Les ajustements des recettes du présent Collectif visent à prendre en compte les financements extérieurs (appuis budgétaires, projets programmes du Budget Spécial d’investissement), les fonds de concours (aux Forces Armées et à l’aide humanitaire), le reliquat des ressources issues de la vente de la 3ème licence de téléphonie, les recettes additionnelles attendues au titre des dividendes des société minières et le report d’une partie des ressources de l’Appui Budgétaire Sectoriel (ABS) 2010 et 2011 non utilisées de la santé et des fonds d’emprunts intérieurs.
Ainsi, les ressources passent de 1 007,080 milliards de FCFA dans la Loi de Finances initiale à 1433,036 milliards de FCFA dans le Collectif budgétaire 2013, soit une hausse de 42,30%. Au titre des Dépenses, elles passent initialement de 1 057,257 milliards de FCFA à 1 464,596 milliards de FCFA dans le budget rectifié, soit une augmentation de 407,339 milliards de FCFA ou un taux de progression de 38,53%. Cette hausse s’explique par les ressources provenant de l’extérieur, les fonds de concours aux Forces Armées et à l’aide humanitaire, les emprunts intérieurs auprès des Institutions Financières, les dividendes attendus des sociétés minières, le reliquat des ressources issues de la vente de la 3ème licence de téléphonie et le report d’une partie des ressources non utilisées de l’appui budgétaire sectoriel des exercices budgétaires 2010 et 2011 de la santé.
Au niveau des dépenses, les changements ont concerné les comptes économiques qui suivent. Pour le Matériel et Fonctionnement, les dépenses ont augmenté de 2,14 8 milliards de FCFA soit un taux de 2,4 1 %. La hausse s’explique essentiellement par le renforcement des dotations budgétaires pour le retour des Administrations dans les régions nord du pays, pour 498 millions de FCFA et le renforcement de l’inscription budgétaire au titre d’achats de médicaments au niveau de la Santé, pour 300 millions de FCFA.
Cette augmentation des dépenses est également liée au renforcement des dotations du Ministère en charge de l’Education pour l’achat du matériel didactique au profit de 78 lycées et 14 Instituts de Formation des Maîtres (au niveau de la portion centrale), de l’Enseignement Secondaire Général et de l’Enseignement Technique et Professionnel pour 550 millions de FCFA, et le renforcement de l’inscription au titre d’appuis en matériel de l’Enseignement Fondamental, au niveau des Directions d’Académie d’Enseignement des régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal, pour 800 millions de FCFA.
Les dépenses de déplacement et missions se sont aussi accrues de 69,140 millions de FCFA, soit un taux de 0,21%, imputable au renforcement des frais de transport de la Direction Nationale de la Santé pour 10 millions de FCFA et des Directions Régionales de la Santé de Tombouctou, Gao et Kidal pour un montant total de 59,140 millions de FCFA.
Dans ce Collectif budgétaire, les ressources du Budget Spécial d’Investissement (financement extérieur) se chiffrent à 173,188 milliards de FCFA, contre aucune prévision dans le Budget d’Etat initial.
Youssouf Diallo