La Convergence d’Actions pour le Peuple a animé sa toute première conférence de presse le samedi 11 mai 2013 au Palais de la Culture. Le principal conférencier, le Président du nouveau parti, Jean-Marie Idrissa Sangaré, avait à ses côtés le 1er Vice-président, Racine Thiam, le 2èmeKhadara Thiam et une belle brochette de membres du Comité Exécutif.
Racine Thiam, vice président CAP
Dans son allocution introductive, Jean-Marie Idrissa Sangaré a déclaré qu’au nom du rêve de nos pères fondateurs d’un Mali de justice, de paix et d’égalité, trois associations, SIGIDA KANU, RAC et CADRE, avaient décidé de se regrouper pour répondre à l’appel de l’histoire, en créant le parti politique Convergence d’Actions pour le Peuple.
Il ajoutera «nous sommes convaincu au CAP qu’une nation n’assure son existence à travers le temps et l’espace que si ses valeurs fondatrices, issues de luttes armées, intellectuelles ou révolutionnaires, continuent d’irriguer la conscience, de constituer l’empreinte génétique intellectuelle de ses générations futures».
A ce titre, «notre investissement puise sa sève dans les entrailles de notre histoire, passée et récente, car qui prend le passé pour racine aura pour feuillage l’avenir. Il ne s’agit pas pour le CAP de se présenter aux Maliens avec un bâton magique, mais de tenir le langage vrai et de le faire porter par des femmes et des hommes courageux, compétents, intègres, crédibles, prêts au sacerdoce pour le Mali».
A tort ou à raison, a-t-il affirmé, nous ne cessons de réclamer le départ de la vieille classe politique, avec comme seul argument que le tour de la jeunesse est arrivé. Et Jean-Marie Idrissa Sangaré de soutenir que le silence de la jeunesse a été un blanc-seing accordé aux gouvernants, qui, ne voyant pas d’opposition réelle, se sont cru tout permis. Pire, certains jeunes qui, selon lui, ont eu la chance ou le mérite d’accéder à des postes de responsabilité, n’ont pas fait mieux que l’ancienne classe politique dans la gestion du pays.
Pour conclure, il dira «nous disons aux Maliens que le moment pour chacun d’entre nous, de rendre à notre pays une parcelle de ce qu’il lui doit est arrivé. La Convergence d’Actions pour le Peuple s’y attèle et s’y attellera pour que la démocratie soit le seul vainqueur des prochaines échéances électorales».
En réaction aux questions des journalistes par rapport à la crise que connaît le Mali, Racine Thiam a soutenu «nous sommes tous responsables, chacun à son niveau, malheureusement nous n’en avons pas pris la mesure à temps. Et ceux qui ont eu à diriger ce pays se sont occupés à autre chose que son développement. Pour nous, le changement n’est pas une question d’âge, le changement viendra de tous».
Par rapport au changement, Jean Marie Idrissa Sangaré a répondu qu’il avait commencé avec la naissance du CAP. «Le coup d’Etat nous a ouvert les yeux, on est convaincu que ce sont les valeurs de compétence, d’intégrité et de crédibilité qui vont relever le Mali». Parlant des élections, il a été très clair. «Nous sommes un parti sérieux, nous allons à la conquête du pouvoir. Le CAP va participer à toutes les élections».
Il ajoutera: «il ne faut pas tomber dans le piège. Les élections doivent se faire avec Kidal. Nous faisons confiance au gouvernement par rapport à la date du 31 juillet pour la tenue de l’élection présidentielle».
Crée le 15 mars 2013, le projet de société du CAP est axé sur le travail et sur la bonne gouvernance. Son idéologie socialiste est celle qui aidera le Mali à conduire un développement véritable et durable, sous toutes ses formes.
Pierre Fo’o Medjo