La nature très généreuse lui a doué d’une intelligence hors du commun qui se le dispute avec une discrétion de chat et une efficacité de la vipère. Motus et bouche cousue, le Général de brigade n’en demeure pas moins la cheville ouvrière du coup d’Etat qui a chassé du pouvoir le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août dernier. Professionnellement vôtre ! Un putsch aussi limpide que les eaux de source ! Zéro mort ! Zéro blessé ! Zéro dégâts matériels !
Il a reçu ses épaulettes bien méritées de Général de brigade en mai 2018, des années après sa brillante formation à l’Ecole spéciale militaire de Saint Cyr/Coëtquidan en France d’où il a décroché son diplôme d’officier cumulativement avec le master en relations internationales avec les félicitations du jury. Cheick Fantamady Dembélé a moissonné à la pelle des brevets, d’abord de l’Ecole d’Etat-major de Koulikoro d’où il est sorti major de sa promotion, puis de l’Ecole de guerre de Paris (2006-2007) avec mention spéciale. Bardé de diplômes obtenus dans les grandes universités, notamment une licence d’histoire de l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, un master en ingénierie des constructions civiles de l’Université de l’Armée fédérale allemande à Munich, la perle rare des Forces armées maliennes parle couramment français, anglais, allemand.
Dans la vie, un homme doit toujours laisser des traces partout où il passe. Sans ambages, on peut en dire autant de cet officier supérieur qui a roulé sa bosse sur le toit de l’Afrique, au département paix et sécurité de l’Union africaine à Addis Abéba , en Ethiopie. Il fut de tous les combats : coordonnateur de l’entraînement et la formation de la force africaine en attente, planificateur de plusieurs opérations et initiatives de paix conduites à l’échelle du continent, entre autres, l’Initiative de coopération régionale pour l’élimination de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma), la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (Caric), la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca), la Force multinationale mixte des Etats du Bassin du lac Tchad contre Boko Haram, la Force conjointe du G-5 Sahel.
Cet élogieux parcours a plaidé en faveur de sa désignation à la tête de l’Ecole de maintien de la paix Me Alioune Blondin Bèye qu’il a quittée, au terme de 16 mois de travail acharné, au profit de son successeur, le colonel-major Mody Béréthé en 2019.
Yattara Ibrahim
Source: L’Informateur