Après les 36 civils de Bankass, les terroristes viennent, à nouveau, d’endeuiller le pays dogon. Ils ont tué 12 civils le mardi dernier.
Selon un élu communal, le mardi, un groupe d’assaillants ayant trouvé refuge dans la forêt de Bombou a attaqué les villages de Moniboro et Intemenou dans la commune de Sangha. La même source indique que les malfaiteurs sont venus à bord de plusieurs motos et ont visé les jeunes qui faisaient paitre les troupeaux aux alentours des deux villages, proches l’un de l’autre. « Les villageois sans défense n’ont pu opposer aucune résistance face à leurs agresseurs qui ont sans discernement tiré sur eux », nous informe-t-elle avant d’ajouter que les assaillants ont tiré sur toutes les personnes qu’ils ont trouvées sur leur champ. Ainsi, précise-t-on sur la page Facebook « Le pays dogon », les paysans, pour échapper à l’expédition punitive, ont fui dans les brousses laissant leurs agresseurs dans les champs et dans les villages.
Joint par nos soins au téléphone, le maire de la commune de Sangha, Ali Dolo a indiqué qu’au cours de l’attaque, 8 personnes ont été tuées : 4 dans le village de Moniboro et 4 dans le village de Intemenou. Le bilan matériel : plusieurs animaux volés. « Dans un élan de pillage et de vol, les malfaiteurs du jour ont emporté des bœufs de labour et plusieurs petits ruminants. Certaines familles ont perdu. Elles ne pourront plus cultiver cette année », a déploré notre interlocuteur.
Les auteurs de l’attaque sont, selon l’élu communal, connus. « Les groupes qui ont commis cette l’attaque sont identités. Ce sont ceux qui sont à Bombou », a-t-il laissé entendre.
Il faut préciser que les forces armées maliennes sont postées à une trentaine de kilomètres des localités attaquées.
En plus de l’attaque de ces deux villages dans la commune rurale de sangha, 4 personnes ont été tuées dans les villages de Dangabouro, Diankoudia et Soye, toutes dans la commune de Madougou.
Les jeunes du pays dogon dénoncent « l’abandon » de leur localité par l’État malien.
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays-Mali