L’évolution des nouvelles technologies rime avec certains inconvénients qu’il faudrait apprendre à gérer avec le temps. Aujourd’hui, avec les téléphones androïdes, certaines activités ont tendance à devenir caduques. Telle est le cas des Playstations. Rares sont ceux qui fréquentent ces endroits de nos jours pour jouer.
À Torokorobougou, près du tribunal de la commune 5, nous avons pu nous entretenir avec monsieur Akime Guiro, un gérant de Playstation. Il nous fait savoir qu’il exerce ce métier, il y a de cela trois ans. Dans sa boutique, on peut déjà remarquer l’absence des clients. Il n’y a que deux jeunes qui jouaient ici à notre passage. Selon M. Guiro, « le PlayStation ne marche plus comme avant. Les clients viennent de moins en moins. Avec l’apparition des téléphones androïde, les jeunes ne s’intéressent plus à la PlayStation. Ces appareils leur permettent d’accéder aux jeux plus facilement» .
En croire ce gérant, ces nouveaux smartphones permettent aux utilisateurs habituels des Playstations « d’économiser l’argent qu’ils investissent dans ce dernier. C’est une grande perte pour nous les propriétaires, car ça ne rapporte plus de profit. »
Malgré l’efficacité des téléphones androïde, certains continuent de jouer à la PlayStation. Ces gens ne recherchent pas simplement le ludique, mais le lien que cette pratique de jeu crée. Dans la même boutique (Àcelui d’Akime Guiro) un jeune amateur de PlayStation, Madou Doumbia qui jouait avec son ami, nous en dit les raisons qui le poussent à fréquenter ces lieux : « Je continue de jouer au Play parce que ça me permet de pouvoir jouer en équipe avec mes amis. Ça crée de l’ambiance. Alors que les smartphones nous permettent de jouer tout seul. »
Dans le même quartier, à quelque mètre du lycée privé Centre glassante Mama (CGM) de Torokorobougou, Abou Sy, également un gérant de PlayStation, n’est pas aussi pessimiste. Selon celui-ci, bien vrai que ces revenus ont baissé, il ne peut nullement se plaindre. « En ce qui me concerne, le PlayStation me rapporte peu maintenant. Mais le peu que je gagne me permet de payer mes factures d’électricité. Et les quelques personnes qui continuent de me fréquenter augmentent ma clientèle. »
Sira Niakaté et Seydou Sanogo, stagiaires
Source: Journal le Pays-Mali