Le Club hôtel de Sélingué, dans la commune rurale de Baya abrite depuis le 11 janvier, un atelier de formation des hommes de médias sur le partage de l’eau et les liens avec l’écosystème, les moyens d’existence, la santé, l’économie et les risques de catastrophes naturelles.
Organisé par Wetlands International, l’atelier s’est ouvert sous la présidence du sous-préfet de Kangaré, Allaye Cissé, et en présence du 2è adjoint au maire de Baya, Sékou Doumbia, et du chargé de programme de Wetlands International, Mohamed Gareyane.
Une quinzaine d’hommes et de femmes des médias (radio, télévision, presse écrite et presse en ligne) venus de Bamako, Ségou, Mopti et de Guinée Conakry a pris part à la session animée par des experts du thème et un expert en communication, le Dr Cheick Omar Maïga, le secrétaire général du ministère de l’Économie numérique, de l’Information et de la Communication.
L’atelier est destiné à renforcer les capacités de communication des journalistes sur les questions relatives au partage de l’eau et aux liens entre l’écosystème, les moyens d’existence, la santé, l’économie et les risques de catastrophes.
Plus spécifiquement, les hommes de médias ont appris à maîtriser les concepts de débits écologiques minimaux, d’intégrité écologique, de seuils hydrologiques ; à appréhender l’intérêt, l’importance et la pertinence de la question du partage de l’eau entre les usages et les secteurs de développement socioéconomique ; à améliorer les connaissances sur les questions des biens et services des écosystèmes des zones humides et la gestion des risques naturels.
Ils ont aussi été formés à maîtriser les outils de communication écrite et orale sur les questions relatives au partage de l’eau et aux liens entre l’écosystème, les moyens d’existence, la santé, l’économie et les risques de catastrophes ; et à promouvoir un partenariat avec les journalistes dans le cadre de la communication sur de la question du partage de l’eau.
Treize modules ont été présentés relatifs aux questions techniques sur « le partage de l’eau et les liens avec l’écosystème, les moyens d’existence, la santé, l’économie et les risques de catastrophes naturelles » et aux genres rédactionnels. Entre autres thèmes, on peut citer « les biens et services des zones humides » ; « la carte des opportunités et services du Delta Intérieur du Niger » ; « les débits écologiques et seuils hydrologiques » ; « le reportage », «  l’interview », « le magazine », « le débat », « la table ronde », « le micro-programme ».
Il convient de rappeler qu’au cours de ces dernières années, Wetlands International a été très actif dans le Niger supérieur et le Delta intérieur du Niger et a notablement contribué à la conception du Programme du développement durable du Delta intérieur du Niger (PDD-DIN) et du Programme de renforcement de la gestion intégrée des ressources en eau.
C’est justement dans le cadre de l’appui à la mise en œuvre de ces programmes majeurs que Wetlands International Mali a initié le Projet d’appui à la sécurisation des moyens d’existence et biodiversité dans un climat changeant sur financement de l’ambassade des Pays-Bas au Mali, communément appelé BAM-GIRE.
Ce projet qui couvre la période 2015-2019, vise à assurer « un bassin du Niger vivant, où les moyens d’existence et la biodiversité sont sécurisés dans un environnement changeant ». Son objectif spécifique est que « les actions du gouvernement, des institutions décentralisées et communautaires maintiennent le régime d’inondation et les ressources naturelles du Niger supérieur et du Delta intérieur du Niger de manière que les moyens d’existence, la biodiversité et l’économie puissent s’adapter à un environnement changeant ». Le projet sera exécuté à travers 3 réalisations et 11 produits.
La réalisation 2 du projet vise, d’ici à 2019, l’amélioration de la gestion et du partage de l’eau qui assurent le régime d’inondation pour la sécurité alimentaire et l’intégrité écologique dans la partie guinéenne et malienne du Niger supérieur et le Delta intérieur du Niger. Un des produits majeurs de cette réalisation est l’habilitation de la société civile à participer au processus du dialogue sur l’eau au niveau local et au niveau transfrontalier. L’atelier de Sélingué avec les médias s’inscrit dans le cadre de cette habilitation de la société civile. Il se poursuit jusqu’à demain.
A. SIDIBE

source : Essor