Les travailleurs de l’HUICOMA réclament 8 milliards de FCFA
Le 14 mars dernier, le ministre de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, Mme Diarra Raky Talla, a effectué une sortie à la télévision nationale pour déclarer que les travailleurs de l’HUICOMA n’ont plus de droits non payés par le gouvernement.
L’entreprise HUICOMA a été fermée en 2010. Dans la même année, le gouvernement, la CSTM et l’UNTM ont signé une résolution dans laquelle les différentes se sont engagées sur quelques points. Mais malheureusement, le gouvernement n’a pas respecté ces engagements sur certains points à savoir, la mise en place d’une direction générale provisoire, le paiement des indemnités négociées de licenciement et de réinsertion. Aussi, il était convenue que l’HUICOMA-SA devrait reprendre tous ceux qui veulent continuer à travailler au sein de l’entreprise. A la grande surprise des travailleurs, des licenciements ont été effectués, dont 71 personnes à Kita, 229 à Koulikoro, 129 à Koutiala et les 250 saisonniers. Après la privatisation, seulement 195 travailleurs ont été retenus sur lesquels 47 ont jugé bon d’arrêter et ont été payés à 74%, les 48 restants n’ont rien perçu. A la base, plus de 800 travailleurs attendent le paiement de leur plan social à hauteur de 8 milliards 400 millions. Le gouvernement a décide de payer 24 mois d’arriérés de salaires d’un montant de 215.479.848FCFA, mais pas aux ayants droit. Cette somme fut remise à 26 personnes parties en retraite en 2002 avant la privatisation de l’HUICOMA en 2005. Parmi ces 26 retraités, un ancien ministre, Ahmed El Madani Diallo, numéro matricule 0001A ayant servi à Kita alors qu’il n’a jamais travaillé à Kita.
Comment comprendre que la ministre chargée de la situation, après avoir vu et lu plusieurs documents signés par plusieurs ministres sous ATT, peut déclarer que les travailleurs de l’HUICOMA n’ont plus de droits impayés. Encore pire, comment se fait-il que les retraités soient payés à la place de ayants droits ?
Maryam
SOURCE LE DENONCIATEUR