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JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE

L’avis d’une internaute sur l’inutilité du français

 

La communauté française a célébré la semaine passée, la journée internationale de la francophonie, histoire de promouvoir la langue française. Par ailleurs, le français doit faire face à beaucoup de défis. La politique de la France en Afrique sur le plan du développement profite peu à l’Afrique. Les pays francophones en Afrique sont les  moins avancés par rapport aux autres pays. Cela est un coup dur pour le français. Une internaute estime cette langue nous est inutile. Lisons ses propos.

« Le français est une langue inutile que nous sommes forcés d’apprendre dans chacune de nos classes, de la maternelle à l’université. Dans nos programmes scolaires, nous avons plus d’heures consacrées au français qu’à n’importe quelle autre matière. Et pourtant, c’est la langue la plus inutile pour nous africains sur laquelle nous dépensons beaucoup d’argent pour enrichir les maisons d’éditions françaises. Nous africains francophones gaspillons un an de plus sur les bancs d’école parce que la France a jugé durant l’époque coloniale de créer le CEP1 et le CEP2 pour soi-disant nous permettre de bien assimiler la langue française alors qu’en France, il n’y a que le CEP. Une année scolaire toute entière qui aurait pu servir à nous apprendre quelque chose de plus utile que de mémoriser O. Aubert et ses 5 doigts.

Oui la langue française coûte à nous « africains francophones » en moyenne 180 milliards de francs CFA par an, selon la Banque Mondiale chez qui nous empruntons cet argent juste pour l’achat des manuels scolaires. Et figurez-vous que seulement 2% des livres utilisés en Afrique sont produits sur le continent. Des livres écrits en anglais, constituent plus de la moitié des livres sur le marché mondial mais il faut que les maisons d’éditions françaises les traduisent avant que nous francophones puissions y avoir accès et ceci en majorant d’énormes profits à nos dépends. Un livre qui coûte $10 dans sa version originale en anglais, coûte presque 3 fois plus une fois traduit en français. Nous les francophones, achetons plus de nos 94% de livres en France et représentons plus de la moitié des consommateurs de la culture, de la langue et de la littérature française.

Beaucoup me diront que sans le français nous ne pourrions pas communiquer mais laissez- moi vous dire à quoi nous sert le français dans nos pays francophones : à remplir de la paperasse administrative et c’est Tout. Le commerce, l’agriculture et l’artisanat qui tous les trois contribuent à plus de 80% au PNB de nos pays, ne se font presque jamais en français. Et le tourisme des français vers l’Afrique ne représente même pas 2% du tourisme sur le continent.

À l’exception de quelques rares villes africaines, les échanges commerciaux se font dans les langues locales dans presque tous les marchés africains. Les grandes entreprises africaines qui opèrent comme des multinationales quant à elles font presque toujours leurs affaires en anglais qui est parlée par 55% de la population mondiale. Le français est parlé par seulement 7% de la population mondiale et nous les africains représentons 65% de ces 7% c’est-à-dire que sans nous, le français serait parlé par moins de 3% de la population mondiale.
Dans le domaine du showbizz, le cinéma francophone africain ne sort pas des frontières des pays d’Afrique francophone qui, malheureusement, sont tous des pays très pauvres et très endettés. Depuis quand les pauvres vont au cinéma? Le cinéma francophone survit à peine grâce à quelques subsides de la francophonie, à TV5 Afrique et Canal + (encore la France), quand dans les pays anglophones comme le Nigeria, le Kenya, le Ghana et autres, le cinéma est une industrie indépendante générant plusieurs millions de dollars. Les réalisateurs anglophones ne vont pas quémander des financements auprès de leur ancienne colonie, le Royaume Uni. Mais les francophones ….hum! Même pour regarder les feuilletons bidons importés du Mexique ou de l’Inde, il faut que les français les traduisent pour nous d’abord et nos chaines nationales de télévision leur versent des millions pour acheter les droits de diffusion. Les musiciens d’Afrique francophones les plus réputés au monde chantent presque tous dans leurs langues locales et non en français et ils ont du succès.

Pourquoi est ce que j’écris ce poste en français? Tout simplement parce que je m’adresse à vous les africains qui ne parlez que le français et soutenez bec et ongle son usage. Il est ici question d’affirmer notre africanité, mais d’avoir l’honnêteté de reconnaitre que nous sommes désavantagés par rapport aux autres nations africaines anglophones à cause de cette langue morte que seuls les pauvres continuent à se battre pour la ressusciter.

Si nous devons être contraints à parler la langue d’autrui, c’est-à-dire une langue non africaine, essayons alors d’adopter celle qui nous sera plus utile et nous coutera le moins. Dans la liste des Africains et descendants d’Afrique milliardaires (en dollars pas en CFA), il y a 0 francophone. Je dis bien 0 kokoriko.
L’homme d’affaire anglophone a un marché de 4 milliards de personnes dans le monde quand le francophone lui est limité à un marché de 300 millions dont près de la moitié vivent dans la pauvreté. Dormons seulement. Molière viendra nous réveiller ! Macron lui compte sur vous pour faire de son français chéri, la langue la plus parlée au monde.

Farida Bemba Nabourema
Proposé par Yacouba Dao

Malifale

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