Cette prorogation permettra de mener à terme plusieurs activités déjà engagées par le projet
Le Projet d’appui au développement des productions animales dans la zone de Kayes Sud (PADEPA-KS) est conçu autour d’activités visant une augmentation durable des productions animales et des revenus des agro-éleveurs dans la zone d’intervention que sont les parties sud des cercles de Kayes, Kéniéba, Bafoulabé et Kita.
Le projet est financé conjointement par notre pays et la Banque africaine de développement (BAD) pour un coût total de 14,2 milliards Fcfa. Il arrive à son terme à la fin de ce mois de décembre.
Si ses responsables jugent que des résultats probants ont été obtenus dans la mise en œuvre du projet, ils estiment que des efforts doivent être faits pour accélérer la passation des marchés restants. Saisi par la direction du PADEKA-KS afin de plaider auprès de la Banque africaine de développement (le principal bailleur de fonds) pour une seconde prorogation (la première s’est étendue du 1er janvier au 31 décembre 2015), le ministre du Développement rural, le Dr Bocari Tréta, s’est rendu jeudi dernier à Kita. Sur place, il eu une séance de travail avec les responsables du projet et des services connexes. Le maire Ahamadoune Touré et le préfet Siné Dembélé y ont également participé.
Introduisant les échanges, le ministre Tréta a expliqué qu’il était venu vérifier l’état des réalisations en comparaison avec les engagements initiaux. Il voulait aussi s’assurer de la bonne gestion des fonds que le gouvernement a obtenus de la BAD. Un autre objectif est de définir dans quelle mesure et avec quel moyen il faut accompagner les responsables afin de surmonter les difficultés.
Cette intervention introductive avait été précédée par la présentation de l’état des lieux par Markatié Diallo, le coordinateur du PADEPA-KS. Celui-ci a listé les difficultés du projet. « Nous sommes confrontés à un problème de réalisation des travaux restants après la résiliation de deux marchés relatifs aux bâtiments des services de l’élevage, des infrastructures collectives du cercle de Bafoulabé et celui relatif aux infrastructures d’hydraulique pastorale dans les cercles de Kita et Bafoulabé », a-t-il expliqué.
Une autre difficulté relevée par Markatié Diallo, est le problème de la mobilité des engins lourds sur les pistes pour effectuer les travaux de finition. En période de pluies, ceux-ci s’embourberaient régulièrement.
Par ailleurs, les eaux de pluies ont dégradé la piste Sélinkégny-Oussoubidiagna qui doit être améliorée. « Le temps restant ne permet pas de passer les marchés pour la réalisation des travaux. Les pistes rurales sont encore très humides par endroits et les fonds sont insuffisants », a indiqué le coordinateur du projet.
En guise de solution alternative, Markatié Diallo propose de proroger le projet avec un nouveau délai supplémentaire allant de six à douze mois. Il a aussi préconisé d’attendre l’assèchement des pistes en autorisant les entreprises à travailler jusqu’en janvier 2016.
Se disant satisfait des efforts accomplis par la coordination du projet, et impressionné par la méthode d’élaboration du projet (qui suit le modèle de la gestion axée sur les résultats), Bocari Tréta a annoncé avoir déjà transmis la demande de prorogation pour douze mois. Il a toutefois jugé que le projet pouvait mieux faire et demandé à ses responsables que toutes les activités soient réalisées dans un délai de six mois suivant la date de prorogation si elle venait à être accordée.
Enfin le ministre du Développement rural a annoncé la réalisation très prochaine de deux abattoirs à Kita et à Kéniéba.
C. M. TRAORÉ
source : Essor