Le lancement des activités de l’Association des femmes comptables libérales du Mali (Afcol-Mali) a eu lieu samedi à l’hôtel Salam sous la présidence du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Ba, et en présence du représentant résident de Onu femmes dans notre pays, Maxime Houinato, de la présidente d’Afcol-Mali, Mme Diarra Zéinabou N’Diaye, et de nombreux invités.
Soutenue par Onu femmes, cette association entend apporter son appui aux entreprises maliennes en général, et à celles créées et gérées par des femmes, en particulier. Mme Diarra Zéinabou N’Diaye a rappelé que nous vivons actuellement dans un monde concurrentiel, où les entreprises qui gagnent sont celles qui ont une bonne gestion financière et comptable. A cet égard, dira-t-elle, les femmes de la profession comptable du Mali se veulent des sages-femmes et des médecins au chevet des entreprises pour assurer leur performance et leur compétitivité sur les marchés nationaux, sous régionaux et internationaux.
Ainsi, Afcol-Mali, selon sa présidente, insistera particulièrement sur la nécessité du renforcement des capacités professionnelles et techniques des filles et des femmes comptables, mais aussi et surtout des femmes entrepreneurs dans notre pays. « Afcol-Mali apporte ainsi sa contribution à l’avènement de « l’entreprise citoyenne » soucieuse à la fois de la santé financière de l’entreprise d’une part, de la responsabilité sociale et environnementale de celle-ci et d’un Mali sortant d’une crise politique, économique et économique sans précédent, d’autre part », a-t-elle résumé avant de remercier Onu femmes et les bonnes volontés qui ont aidé à la mise en place de cette association.
Le représentant résident de ONU femme a placé ce lancement sous le sceau de l’appui à l’autonomisation de la femme en cette année où « son organisation investit dans la qualité des organisations féminines partenaires dans le domaine spécifique de la reddition des comptes ». En effet, a noté Maxime Houinato, « qui mieux que les comptables, individuellement ou collectivement, pourraient aider à faire de la reddition des comptes, une réalité » ?
En se regroupant en association, pour se mettre au service de la bonne gestion et de la santé financière des entreprises, les femmes de Afcol-Mali apportent une contribution importante à l’autonomisation des femmes en permettant, entre autres, aux opératrices économiques d’augmenter leurs revenus et d’accroître ainsi le bien-être de la famille. Maxime Houinato a rappelé à ce propos que les revenus des femmes sont prioritairement consacrés à l’amélioration de la santé, de l’éducation, du bien-être des enfants lesquels sont l’avenir de la nation. Il a, par conséquent, salué l’engagement de Acfol-Mali à soutenir particulièrement l’entreprenariat féminin qui joue un rôle d’avant-garde dans l’autonomisation économique de la femme. « Vous membres de Acfol-Mali, êtes des officiers d’état-major dans la lutte que le Mali mène contre la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie de la société », a-t-il lancé aux membres de l’association.
L’occasion était bonne pour la présidente d’Alliance-Mali, Diarra Aïchata Cissé, partenaire de l’événement, de faire connaître son organisation qui lutte pour le bien-être des enfants. Elle a révélé que 30 enfants ont été parrainés par des familles françaises qui ont pris en charge leur scolarité et leurs soins sanitaires. Ces enfants ont reçu des cadeaux et des fournitures scolaires des mains de Mme Sangaré Oumou Bah qui a salué l’initiative.
Le ministre a rappelé que 2015 est l’année de l’autonomisation des femmes et que la politique nationale genre constitue un levier de l’épanouissement de la femme. Grâce au Fonds d’appui à l’autonomisation de la femme et à l’épanouissement (FAFE) qui gère un demi-milliard de Fcfa, beaucoup de femmes pourront s’épanouir. Le ministre s’est aussi félicité de l’adoption de la loi sur le quota, dont la promulgation est attendue.
M. A. Traoré
source : Essor