Le 3ème congrès ordinaire de l’Union pour la République et la démocratie (URD), le principal parti de l’opposition malienne s’ouvre demain samedi 22 novembre 2014 au Palais de la Culture. La rencontre, qui sera clôturé dans l’après-midi du dimanche 23 novembre, sera marquée par le passage de témoin, à la tête de l’URD, entre le doyen Younoussi Touré et l’honorable Soumaïla Cissé, précédemment parrain du parti.
Après l’éprouvante phase des élections présidentielle et législatives de 2013, le temps du renouvellement des structures et de relecture des textes des formations politiques est venu, en vue de préparer les communales et régionales de mars 2015. C’est dans ce sens qu’au niveau de l’URD, les responsables se disent décidés à s’assumer au sein de l’opposition, à résister aux tentations de transhumances politiques et préparer activement, d’ores et déjà, lé décisive élection présidentielle 2018.
C’est dans ce contexte que s’ouvre ce 3ème congrès ordinaire du parti de la poignée de mains. Et le président du parti rappelait récemment les dispositions statutaires qui régissent la tenue des congrès ordinaires convoqués tous les quatre ans. Il s’agit de l’article 48 des statuts : « L’URD se réunit en congrès ordinaire tous les quatre 4 ans. Le congrès est composé du Secrétaire général de chaque sous-section ou son représentant par ordre de préséance, du Secrétaire général de chaque section ou son représentant par ordre de préséance, des membres du bureau exécutif national, des membres de la commission nationale de contrôle financier, des membres de la commission nationale de conciliation et d’arbitrage, des députés, des conseillers nationaux du parti, des présidentes des sections du mouvement des femmes, des présidents des sections du mouvement des jeunes ; les sections des Maliens de l’extérieur sont représentées par un (1) à cinq délégués. Les ministres membres du parti prennent part au congrès avec voix consultative » .
Il faut rappeler que l’article 51 et suivants du règlement intérieur de l’URD souligne que le congrès doit se prononcer sur le rapport moral du président du parti, le rapport d’activité et le rapport financier du Bureau Exécutif National, les rapports de la commission nationale de contrôle financier et de la commission nationale d’arbitrage et de conciliation ; de définir les options fondamentales, les orientations, les moyens d’actions et la politique d’alliance du parti. Il doit aussi élire les membres du Bureau Exécutif National, les membres de la Commission nationale de contrôle financier et les membres de la Commission Nationale de Conciliation et d’Arbitrage.
C’est dans ce sens que ces assises permettront d’élire le successeur du président du parti, Younoussi Touré, qui est pratiquement à la retraite politique. » Il pourrait se contenter d’un poste de président d’honneur après avoir bien maintenu le cap à la tête du parti pendant dix ans, de 2003 à 2013. Il mérite un hommage spécial « , a expliqué un membre influent du BEN. Son successeur probable sera le parrain et leader du parti, le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle et actuel chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé. Actuellement député à l’Assemblée nationale et député au parlement panafricain, l’ancien président de la Commission de l’UEMOA compte rapidement imprimer sa marque au parti dans le but de préparer lentement mais sûrement les prochaines échéances électorales.
Signalons par ailleurs que par lettre circulaire N° 014 – 004/BEN-URD, le président du parti a informé les secrétaires généraux des sections de la décision de ramener l’âge limite pour être membre du mouvement des jeunes à 35 ans. Ce qui va entraîner une relecture du règlement intérieur du parti.
Bruno SEGBEDJI
L’Urd en chiffre
– Parti créé le 1er juin 2003
– 2 200 Conseillers municipaux
– 141 maires
– 14 Conseillers nationaux
– 13 présidents de Conseil de cercle
– 1 président d’Assemblée régionale
– 17 Députés à l’Assemblée nationale regroupés au sein du groupe Vigilance Républicaine et Démocratique (VRD)