Idriss Déby Itno a annoncé la naissance de la IVe République. Des résolutions, au cours d’un forum qui s’est achevé mardi 27 mars, ont été prises : suppression de la primature, pas de création d’un poste de vice-président, suppression d’institutions tels la médiature, le Conseil économique et social. La rencontre a été boycottée par l’opposition et une partie de la société civile. Un comité de juristes et de constitutionnalistes doit travailler sur ces résolutions, qui peuvent être retenues ou pas. Viendra ensuite le temps de l’adoption par référendum d’une nouvelle Constitution. De certains membres de la majorité MPS à l’opposition, on s’interroge.
Où va le Tchad ? La question est sur toutes les lèvres aujourd’hui. Sur le plan économique, le parti au pouvoir, le MPS, reconnaît de grosses difficultés, quand l’opposition affirme que le pays est à terre. Fallait-il aujourd’hui réformer le système politique ? Oui, dit-on au MPS qui mentionne des suppressions d’institutions ou des regroupements pour faire des économies.
L’essentiel réside ailleurs. Au sommet de l’Etat. Le poste de Premier ministre est supprimé, une vice-présidence n’est pas créée. Selon les uns ce sont des résolutions, pour d’autres des recommandations. Un comité de juristes va plancher et dire si les décisions du forum sont applicables. Se pose notamment le problème épineux du rapport entre l’exécutif et l’Assemblée nationale. Sans Premier ministre, qui peut se présenter devant les élus ?
Le président du groupe MPS à l’Assemblée, Ouchar Tourgoudi, assure que rien n’est définitif. Un poste de vice-président peut être institué, assure-t-il. « Une tempête de sable couvre N’Djamena », ironise un confrère. « Personne n’y voit plus rien. Sauf Idriss Déby Itno qui tire les ficelles de cette 4e République », conclut-il.
Source: Rfi