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ORGANISATION DES ELECTIONS : L’AFRIQUE INVITEE A S’AUTO-FINANCER

En marque du séminaire international du Réseau des compétences électorales francophones (RECEF) qui se déroule à l’hôtel Salam de Bamako, la présidente de la Commission électorale nationale indépendante pour la transition (CENI-T) de Madagascar, Béatrice ATALLAH livre ses impressions et invite les pays africains à prendre en charge le financement de ses élections au lieu d’attendre toujours les partenaires internationaux étrangers. Entretien.

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Info-Matin: Quelles sont vos premières impressions de la rencontre? 

Béatrice ATALLAH: La rencontre qui se tient est très enrichissante avec surtout l’analyse des modèles des organisations des élections dans les pays africains, du Canada, etc. En fait, elle est très intéressante. D’ailleurs avec le processus qui est en cours dans mon pays, elle l’est davantage pour moi et pour voir comment les choses se passent hors de mon pays dans d’autres organes de gestions des élections.

Info-Matin: Quel appui le RECEF a pu apporter à votre pays dans l’organisation du processus électoral en cours?

Béatrice ATALLAH: Le RECEF a fait beaucoup pour nous à Madagascar et surtout la CENI-T et c’est pour cela que je suis là à l’honneur de l’invitation du président Siaka et ravie de travailler avec lui. Depuis, hier (mardi 21 janvier), le Madagascar est rentré dans ce réseau et je suis nommée administrateur membre de ce bureau. Je pense que cette expertise de plusieurs présidents des commissions, des organes de gestion des élections dans les pays africains puissent décoller et servir de moyen de solidarité entre nous. J’estime que la solidarité africaine doit se manifester pour ceux qui sont dans les difficultés, en termes, de l’organisation des élections dans l’espace francophone.

Info-Matin : Ce séminaire, c’est aussi les échanges sur le financement des élections dans l’espace francophone qu’en est-il ?         

Béatrice ATALLAH: C’est vrai que le financement des élections et des partis politiques sont dans l’agenda de la rencontre. En regardant les standards internationaux, le financement des élections coûte énormément cher. Est-ce que les pays africains doivent toujours attendre l’appui des Institutions internationales des pays étrangers? Comment aussi, il est possible que, nous, les pays africains puissent organiser les élections par nos propres moyens ? J’espère qu’à la sortie de ce séminaire qu’on puisse trouver quelle solution pour financer les élections dans l’espace et surtout avoir la volonté des gouvernants des pays membres du RECEF pour prendre en charge nous-mêmes nos élections au lieu d’attendre les partenaires internationaux étrangers.

Info-Matin : Est-ce que les pays africains ont les moyens de cette politique?

Béatrice ATALLAH: Si on veut bien s’y mettre, on a bien les moyens et d’ailleurs les élections se tiennent, en général, tous les 5 ans. Donc, si on s’y prend d’avance, pourquoi pas ?

Info-Matin : Pour amoindrir le coût de l’organisation des élections, des experts suggèrent la suppression de certains organes de gestion des élections. Est-ce que vous partagez cet avis ?

Béatrice ATALLAH: Je pense qu’on peut trouver des solutions: les comment et pourquoi pour améliorer les organes de gestions des élections dans les pays africains. Car, nous allons toujours organiser des élections puisque devenues incontournables. On ne peut s’en passer. J’espère qu’à la sortie de ce séminaire, on peut aboutir à quelque chose.

Réalisé par Sikou BAH
Source: Info-Matin

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