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Nouvelle stratégie militaire : Les révélations du Général Sidi Touré

L’Armée malienne travaille avec efficacité et discrétion depuis quelques mois. En témoignent les victoires engrangées à Ménaka, à Tin –Essako, et dans le centre du pays notamment à Dialloubé et Kouakourou. Elle s’impose de plus en plus face aux terroristes peulhs qui ont fait fuir l’administration et occasionné la fermeture de plus de 200 établissements scolaires. Tout cela a été possible, grâce à la nouvelle stratégie militaire.

Membres de la Katiba du Macina du prédicateur Amadou Kouffa, les terroristes recrutés en grande majorité dans la communauté peulh, alliés d’Iyad Ag Aghali, ont semé la zizanie dans le Centre du pays, tuant une centaine de personnes durant l’année écoulée. Au nom du Coran, le livre saint de la communauté musulmane, ils commettent des exactions, enfreignent au développement de leurs localités. Quelle bêtise ! Quel obscurantisme !

Le gouvernement malien a nettement amélioré les conditions de vie et de travail des militaires, lesquels sont en confiance et rassurent de plus en plus les populations, victimes des abus terroristes. En effet, une nouvelle stratégie avait été élaborée et mise en route en août 2017. Il commence à produire ses fruits avec le harcèlement de l’ennemi. Aujourd’hui, les militaires sont proches des populations, lesquelles sont souvent à la fois des informateurs et des indicateurs fiables.

Cette situation est consécutive à la nouvelle stratégie militaire, expliquée par le Général Sidi Touré, gouverneur de la région de Mopti. Le chef de l’exécutif régional a expliqué à Kaourou Magassa, journaliste reporters à TV5Monde que : « ce plan consiste à aller dans les zones qui ont été occupées par ces terroristes, à les chasser de ces zones. Donc de réoccuper ces zones militairement et permettre le retour de l’administration et des services sociaux de base. Nous allons adapter notre tactique : si ces gens-là évoluent à moto, nous évoluerons à Moto, s’ils évoluent à pied, nous évoluerons à pied. S’ils évoluent à dos d’âne, nous serons à dos d’âne aussi. Peut-être nous serons mêmes sur des chevaux. Tout ça parce que nous avons compris la dynamique qui se passe là-bas, et nous ferons face à cela ».

Cette révélation est de ce digne officier du Mali, qui de sa formation jusqu’à sa nomination comme gouverneur, n’a travaillé que dans les renseignements. Donc quelqu’un qui sait de quoi il parle. Sa présence dans cette zone terroriste est un apport extraordinaire pour les forces de défense et de sécurité malienne. La MINUSMA également, avec sa présence remarquée, à travers l’unité d’élite, la force d’intervention rapide sénégalaise composée de 200 hommes, pourrait bénéficier des atouts de ce jeune Général, réputé être un bon chef d’équipe, assidu au travail, engagé et perspicace. C’est pourquoi, il s’oppose fermement à ce que des communautés puissent s’armer pour se défendre. Pour lui, cette mission relève de l’armée et de ses partenaires internationaux.

Depuis Bamako, des associations tapies dans l’ombre tentent, si ce n’est déjà pas fait, d’armer des populations contre d’autres. Une solution dangereuse qui pourrait conduire à la guerre civile. Cette tentative inacceptable dans un Etat républicain, quel que soit sa faiblesse conjoncturelle,  doit être bannie. Seule l’Armée malienne doit s’atteler à cette mission régalienne. Elle a besoin d’un confort moral, d’un soutien populaire et d’un accompagnement continu des plus hautes autorités.

La lutte contre le terrorisme n’est pas une question de jours, de mois ou même de deux ou trois années. Elle requiert du temps, de l’abnégation. L’Algérie, une nation puissante financièrement, et surtout militairement, a fait plus d’une décennie pour ramener la paix dans le pays. Les autres nations, qui ont eu des conflits moindres que le nôtre, le Libéria, la Sierra Léone, et même la Cote d’Ivoire ont fait plus d’une décennie pour apaiser la situation. Pas plus de deux de semaines, des réfugiés ivoiriens sont encore rentrés au pays. Mêmes Les Américains en savent quelque chose eux qui sont actuellement englués en Afganistan.

Le populisme, la démagogie et la politique politicienne font dire à certains que la faute, c’est bien le pouvoir actuel, et que si c’était eux, la crise serait terminée. Quelle grossièreté ? C’est simplement « ôtes toi pour que je m’y mette ».

Cette crise-là est bien le prolongement des précédentes rebellions mal négociées, dont les accords n’ont jamais été appliqués convenablement. Les uns et les autres ont mûri aujourd’hui et tentent d’éviter les erreurs du passé. Ce qui fait que les pressions sont nombreuses sur le pouvoir pour respecter scrupuleusement ce qu’il a signé. Même si l’on pourrait s’accorder à dire qu’il y a des aspects inapplicables de l’accord. Alors, que faut-il faire ? Renégocier ? Jouer au dilatoire ? Reprendre les armes ? Que non ! Que non ! Que non !

Appliquons ce qui est possible, discutons entre fils du pays et mettons en avant la Concertation, la Cohésion et la Complémentarité pour reprendre les 3 C du Premier ministre, SoumeylouBoubèyeMaïga. Ce qui nous permettra de progresser dans les 3 D (Défense, Diplomatie et Développement) du même chef de gouvernement, qui ambitionne de réconcilier les cœurs et les esprits des Maliens, dans un pays rasséréné.

El Hadj ChahanaTakiou

Le 22 Septembre

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