Les faits se sont produits, le vendredi 20 août dernier, peu avant midi sur l’axe Tarkint-Tabankort, dans la région de Gao. Un véhicule faisant partie d’un convoi logistique de la MINUSMA ayant quitté Gao pour Tessalit, a sauté sur un engin explosif improvisé (EEI). Le bilan de cette attaque fait état d’au moins quatre casques bleus du contingent égyptien de la MINUSMA blessés. Le véhicule à bord duquel ils étaient a été complètement endommagé par la déflagration. Ces casques bleus blessés ont été pris en charge avant qu’une équipe de déminage de la mission onusienne ne viennent désamorcer les restes d’explosifs.
La dernière attaque sur cet axe remonte au 25 juin dernier où au moins vingt-cinq casques bleus de la MINUSMA ont été blessés dont des militaires allemands lors d’une attaque à la voiture piégée menée contre une base opérationnelle temporaire de la mission onusienne, près du village d’In Ichagara, dans la commune de Tarkint.
Rappelons que dans son dernier rapport trimestriel sur le Mali publié, le 1er juin dernier, le Secrétaire général de l’ONU a fait état d’une baisse du nombre d’attaques par rapport à la période précédente durant laquelle 39 attaques ont fait 7 morts (6 soldats de la paix et 1 prestataire militaire) et 48 blessés. Le nombre d’attaques au moyen d’engins explosifs improvisés (EEI) a légèrement baissé cette année avec notamment 137 attaques de ce type enregistrées depuis juillet 2020, contre 168 pour la même période en 2019. Ces 137 attaques à l’EEI ont fait 7 morts et 87 blessés parmi les soldats de la paix de la MINUSMA, alors que les attaques à l’EEI ont fait 4 morts et 69 blessés au cours de la même période en 2020.
Depuis le 1er janvier de cette année, au moins 15 soldats de la paix ont perdu la vie à cause » d’actes malveillants » soit des attaques complexes ou celles à l’engin explosif improvisé. La MINUSMA demeure la mission onusienne la plus dangereuse au monde. Depuis son déploiement en juillet 2013, au moins 245 casques ont été tués dont l’écrasante majorité à travers des actes hostiles.
Massiré DIOP
Source: l’Indépendant