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Après-IBK : Le M5 s’embourbe, Choguel tâtonne

Un an après la chute du président IBK, le M5-RFP et ses alliés militaires sont loin de convaincre les Maliens. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la sortie de Cheick Oumar Sissoko, le coordinateur national de Espoir Mali Koura (EMK) et membre du M5-RFP. Il estime que les Maliens font face à des signes inquiétants de l’effondrement total de la nation, avec une économie arrêtée, l’école en panne, les structures de santé à terre et une administration en déroute.

 

Le problème, selon lui, c’est qu’il y a la guerre au Mali et on semble fermer les yeux sur la dérive du pays. Ainsi, l’ancien ministre de la Culture s’est interrogé : « Pourquoi les Maliens ne veulent pas comprendre qu’il y a la guerre ? ». Il estime que tant qu’on n’arrivera pas à résoudre le problème sécuritaire, on n’arrivera à rien faire. Le plan d’action du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga passe à côté de la priorité sécuritaire avec un recrutement planifié de 12 000 hommes dans les forces sécuritaires et de défense.

Le gouvernement prévoit l’achat du matériel militaire pour 220 milliards de FCFA et veut organiser 1000 patrouilles tous les trois mois, ce qui représente environ 12 patrouilles par jour. Le problème, a-t- il dit, est que quand les forces armées maliennes(FAMa) vont couper la route aux terroristes, ils ne peuvent pas rester. Et lorsqu’ils partent sécuriser ailleurs, les terroristes occupent l’endroit dont ils ont été chassés. « Il faut faire la déclaration de l’état de guerre et de légitime défense. La déclaration de l’état de guerre, c’est avec les instruments juridiques nationaux et internationaux et l’exposer au monde entier et engager la légitime défense », a-t-il poursuivi.

Cheick Oumar Sissoko est persuadé que cette guerre va au moins continuer pendant 10 ans et va s’amplifier avec le flux des terroristes affaiblis au Moyen Orient vers le Mali et le reste du Sahel.  Le Mali et la Cedeao sont en train de fermer les yeux sur cette réalité, selon Sissoko.

Il y a l’urgence d’un recrutement massif, étant donné que tous les cercles du Mali sont aujourd’hui atteints sauf 9 cercles. « Donc, il faut recruter pour qu’il y ait un bataillon dans chaque cercle. Il faut appeler les réservistes, militariser la police », a-t-il dit.

On ne peut pas continuer à compter sur la France et la Minusma, selon Cheick Oumar Sissoko. Pour s’en sortir, il faut recruter beaucoup de jeunes et les former. Les militaires au pouvoir sont invités à faire preuve de don de soi. La meilleure chose qu’ils ont à faire, c’est de sauver la patrie en allant sur le front.

Cheick Oumar Sissoko pense qu’il y a de l’argent au Mali pour financer la guerre contre le terrorisme. La solution est « d’engager les procédures judiciaires contre ceux qui ont volé l’argent destiné à l’équipement des forces de défense et de sécurité », a-t-il ajouté. La guerre contre le terrorisme est loin de connaitre un changement profond de stratégie. On attend toujours une montée en puissance des forces de sécurité et de défense qui doivent rapidement aider l’administration à retourner sur le terrain dans les régions du Nord et du Sud du pays. Cette reconquête est nécessaire à l’organisation des élections générales.

Nampaga KONE

Source : La Preuve

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