Après des heures d’échanges de tirs à l’arme lourde entre les soldats maliens et les rebelles touaregs, l’armée malienne a chassé le 5 juin de la localité d’Anefis, le MNLA qui s’est réfugié Kidal à une centaine de kilomètres. Depuis, les troupes maliennes ont commencé à prendre position autour de la ville.
Comme attendu, l’armée malienne a décidé d’en découdre avec le MNLA. Hier matin, des combats à l’arme lourde ont opposé les deux camps dans la zone d’Anefis, dernier village sur la piste qui permet d’accéder, 100 km plus loin, à Kidal.
Selon des sources locales, les premiers accrochages ont eu lieu vers 5 h 30, heure locale. Le MNLA avait disposé des avant-postes en prévision de l’avancée des soldats maliens mais a confirmé un repli, « pour éviter toute perte au sein de la population ». Les combats ont continué une bonne partie de la journée d’hier.
Dernier verrou avant Kidal
Le directeur de l’information et des relations publiques de l’armée, le lieutenant-colonel Souleymane Maïga a revendiqué hier à la fin de la matinée que le village d’Anefis a été repris. « Lors de notre progression vers Anefis, des accrochages ont eu lieu avec des éléments du MNLA, a-t-il déclaré. Nous avons pris position et nous tenons la ville », a-t-il souligné
Ainsi, l’armée vient de faire sauter le dernier verrou avant l’assaut final sur la ville de Kidal. Craignant une avancée de l’armée malienne depuis 48 h, le MNLA avait positionné des troupes dans la zone.
Mais les chefs militaires rebelles ont presque reconnu leur défaite. « Nous avons perdu deux hommes et un véhicule », a affirmé un cadre du mouvement actuellement à Ouagadougou.
La ville de Kidal est désormais en ligne de mire. A l’état-major des armées, on assure que « si tout va bien, les militaires seront bientôt à Kidal où les quelques combattants du MNLA sont désormais pris de panique ».
Ben Daou