L’État nigérien a passé une commande auprès de la Turquie pour s’approvisionner en équipements militaires dont des drones, des avions et des véhicules blindés, pour faire face à la montée en puissance des groupes djihadistes qui continuent leur furie meurtrière dans la zone des trois frontières. Enjeux
L’information sur l’achat d’équipements militaires par l’État nigérien à la Turquie, a été confirmée à Confidentiel Afrique par un officiel nigérien très au parfum du dossier. Selon des sources sécuritaires autorisées consultées par Confidentiel Afrique, le Président Recep Tayyip Erdogan a eu une conversation téléphonique avec le Président du Niger, Mohammed Bazoum sur les contenus de la commande d’équipements militaires. Il s’agit d’engins lourds et de drones armés Type TB2, d’un avion de reconnaissance et d’un avion de formation Hurkus que l’État nigérien va acheter à la Turquie. Le montant de la transaction qui se fera dans la grande transparence n’a pas été révélé. Pour l’instant. Malgré l’insistance de Confidentiel Afrique.
Le Niger est en proie surtout dans la partie ouest du pays, à des attaques meurtrières de la part des groupes djihadistes, liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI), très présents dans la zone dite des 3 frontières.
Le 16 novembre dernier, 20 civils ont été tués dans une attaque de terroristes présumés dans le campement de Bakorat, dans la région de Tahoua (ouest du Niger), près du Mali. Une semaine avant cette tuerie, 69 villageois dont le maire de la commune de Banibangou, avaient péri dans un guet-apens.
Par Hugues DESORMAUX (Confidentiel Afrique)