Les Maliens attendent impatiemment que les 23 milliards de F CFA promis par le président de la transition Assimi Goita soient débloqué afin que les routes puissent être à nouveau roulable.
Le président de la Transition, Assimi Goita s’adressant à la nation lors de son discours à l’occasion du 22 septembre 2021, avait annoncé un certain nombre de mesures visant à soulager les souffrances de la population. Parmi ces mesures figurent un vaste programme d’entretien et de construction des routes d’intérêt national.
L’annonce est consécutive aux constats de dégradations de plusieurs routes pendant l’hivernage. La promesse d’Assimi tarde à se concrétiser en ce sens que les routes qualifiées « d’intérêt national », sont toujours au stade de la détérioration. Les exemples ne manquent pas. La route Kayes-Bamako, Bamako-Sikasso à des endroits, Ségou-Mopti… A celles-ci s’ajoutent les routes dites communales dont la réparation dépasse les capacités d’intervention des mairies. Aujourd’hui, circuler à Bamako est un parcours de combattant tant il y a plus de goudron sur les routes, là où il en existe, on les retrouve enfoui sous le sable.
C’est les services techniques qui aiment répéter que la réparation ou réhabilitation d’une route ne peut se faire pendant l’hivernage. Voilà que les pluies ont cessé depuis un bon moment et rien de concret n’a été pratiquement entrepris pour la réparation des voies goudronnées. Autrement dit, est ce que le chef de l’Etat a-t-il encore à l’esprit les promesses faites aux maliens ? N’a-t-il pas encore ordre de débloquer les sous ?
Une source à la direction générale des routes, affirme n’avoir connaissance d’une somme mise à la disposition des services techniques de l’entretien des routes.
Nos autorités ont-ils oubliés que la construction des routes demande un fort investissement, la réhabilitation de celles – ci permet de préserver les investissements opérés.
Ont-ils conscience que le mauvais entretien des routes influence plusieurs secteurs de la vie du pays. Il constitue un véritable frein à l’économie dans la mesure où le volume de marchandises transportées est considérablement réduit malgré la surcharge ; ce qui ralentit le développement des échanges au niveau national et avec les pays voisins. Le manque de routes constitue un obstacle incontournable pour les investisseurs qui préfèrent se porter vers des pays offrant des meilleures conditions de développement. A ceux-ci s’ajoute la recrudescence des accidents de la route.
A Bamako, la dégradation avancée des routes a comme conséquences la pollution de l’environnement et la propagation de maladie respiratoire suite à la poussière qui y est issue.
Mohamed Keita
Source: Arc en Ciel