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Nicolas Sarkozy : l’entretien exclusif.

Cet entretien a été réalisé le 25 Décembre 2014 au « Musée des arts et des civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques », quai Branly, à Paris, en présence de Madame Carla Bruni-Sarkozy.

nicolas sarkozy

NDLR : Pour une parfaite information de nos lecteurs nous avons cru bon de retranscrire intégralement le verbatim de cet échange sans corriger les fautes de syntaxes pourtant, curieusement,  assez nombreuses, les lecteurs, toujours compéhensifs, nous pardonneront ce choix éditorial.

 

 

– Bonjour Monsieur le Président

– Bonjour, merci de m’avoir invité dans ce magnifique musée qui rassemble ce qu’on appelle les arts « non occidentaux », appellation que j’ai tendance à préférer à celle, toujours très subjective, des « arts premiers » qui n’ont de premiers, d’ailleurs, que le nom, vous connaissez aussi bien que moi l’histoire de l’œuf et de la poule…

D’entrée de jeu on est admiratif devant tant d’aisance, le niveau intellectuel est élevé, la référence zoologique aux gallinacés permet au commun des mortels de suivre, instinctivement au moins, la complexité du raisonnement présidentiel, la pédagogie restant toujours au service de la connaissance, la poule est un animal à la fois sympathique, accessible et connu de tous.

Nous reprenons le cours de l’entretien :

– C’est votre prédécesseur à l’Elysée, Monsieur Jacques Chirac qui a eu l’idée de…

– Permettez moi de vous interrompre et de combler, très modestement,  vos lacunes : contrairement à une rumeur colportée par des esprits malveillants ou très mal informés, je ne vise personne, Jacques Chirac, pour qui j’ai, par ailleurs, le plus grand respect, le pauvre homme, n’est pas à l’origine de ce magnifique projet du Musée du quai Branly, j’en suis l’instigateur, j’allais dire l’inspirateur, le seul en vérité qui a le droit de revendiquer l’entière paternité de ce musée.

Nous sommes étonnés par cette nouvelle qui semble contredire tout ce qu’on a pu lire ou écrire sur le sujet.

Devant notre perplexité Nicolas Sarkozy s’explique :

– Vous devez vous souvenir du discours que j’ai prononcé à Dakar, fin Juillet 2007, je tiens, en particulier, à reprendre devant vous, les propos que je tenais devant un très large auditoire Sénégalais : « Je veux, ce soir, m’adresser à tous les Africains qui sont si différents les uns des autres, qui n’ont pas la même langue, qui n’ont pas la même religion, qui n’ont pas les mêmes coutumes, qui n’ont pas la même culture, qui n’ont pas la même histoire et qui pourtant se reconnaissent les uns les autres comme des Africains. Là réside le premier mystère de l’Afrique »

J’ai donc cru utile de proposer aux Zafricains un musée susceptible de rassembler toute cette diversité culturelle en un lieu afin de les aider à se repérer car, croyez moi, m’sieur, c’est pas facile facile d’arriver à retrouver tous ses « ptits » dans cette immense production artistique millénaire, rien ne ressemble plus, en effet,  à un œuf qu’un autre œuf et à un masque Africain qu’un autre masque Africain…il s’agissait pour moi d’éclairer ce premier mystère de l’Afrique… « premier » est le mot que vous devez retenir, il a été repris depuis puis abusivement déformé dans « arts premiers », vous voyez bien…

L’œuf après la poule, ensuite le masque et la plume, la rhétorique semble parfaitement rodée, peut être même préméditée, qui sait, l’enchainement d’images et de références simples à comprendre ne doit rien au hasard.

Nicolas Sarkozy observe du coin de l’œil l’effet produit sur Carla Bruni-Tedeschi-Sarkozy de Nagy-Bocsa dont on devine plus qu’on ne le voit, un léger sourire se dessiner sur ses lèvres, la fierté, sans doute, d’être mariée à un tel homme.

– Mais ce musée a bien été inauguré en Juin 2006 précisément par Jacques Chirac donc un an avant votre discours de Dakar !

Notre remarque fait tressauter Nicolas Sarkozy sur son fauteuil, on le sent tendu, sa tête balance de droite à gauche et du haut en bas, d’une épaule à l’autre, il croise et décroise nerveusement ses (petites, ndlr) jambes, il précise :

– Vous vous entêtez à vous entêter, c’est bien compréhensibe, notez bien, quand on connait vos sources mais je le répète, je suis à l’origine de ce projet devenu réalité depuis Juin 2006, mon discours de Dakar ne faisait qu’entériner ce que j’avais entrepris dès 1995 lorsque j’étais le porte-parole d’Edouard Balladur.

1995 nous donne l’occasion d’aborder le délicat sujet de l’affaire Karachi, la première d’une longue liste…inutile d’insister sur la genèse de ce musée, aux yeux de Nicolas Sarkozy, au moins, il n’y a pas de débat.

– 1995, Monsieur le Président, c’est à cette époque que remonte l’affaire Kar…

– Vote attitude est révélatrice d’une volonté de me nuire, vous n’êtes pas le seul, je vous répond donc bien volontiers avant que vous n’énonciez une nouvelle conne…contre-vérité : en 95 j’étais porte-parole du Premier Ministre, Monsieur Balladur, je n’étais donc pas son directeur de campagne, pas plus que je n’étais son trésorier contrairement à ce qui a été dit, je n’ai donc aucun rapport avec ct’affaire dont à propos de laquelle vous m’entretenez. Vous seriez mieux inspiré en allant interroger ceux dont les noms circulent, je pense en particulier à mon ami Alain Juppé, un homme remarquable.

– Toujours à propos des affaires, vos liens avec l’actionnaire de référence de L’Oréal, Madame Bettencourt, ont conduit la justice à entendre certains de vos proches, Eric Woerth en particulier : un non lieu a été prononcé en ce qui vous concerne mais il semble bien que votre entourage direct ne soit pas complètement à l’abri de poursuites voire de condamnations, qu’en pensez-vous ?

– J’ai pas l’habitude de commenter des affaires en cours d’instruction, je suis trop respectueux du travail de la justice et des juges qui instruisent, j’ai confiance dans la justice de mon pays. Concernant Monsieur Woerth je tiens à lui témoigner mon soutien et ma totale solidarité, voyez ce qu’il est advenu de ces ignobles accusations concernant un misérable petit lopin de terre en jachère du côté de Compiègne qu’il aurait sous-estimé, les plaignants –un élu gauchisant– ont été déboutés, Monsieur Woerth a été totalement blanchi, je n’ai jamais douté de lui.

– « Misérable petit lopin de terre en jachère », vous allez un peu vite quand même : un golf de 18 trous et un hippodrome en ordre de marche, des bâtiments érigés sur 60 hectares, le tout estimé à 13 millions d’euros corrigés par prudence à 8.5 millions d’euros par 3 experts indépendants, on est très loin des 2.5 millions d’euros avalisés par le ministre du budget…

– C’est vous qui le dites ! vous vous y connaissez, vous, en affaires immobilières ? enfin voyons ! zêtes journalistes ou agent immobilier, faudrait savoir !

– Moi non mais ces 3 experts certainement mieux que…

– Ecoutez-moi bien : si Eric Woerth a été totalement blanchi dans cette affaire comme je l’ai zété dans ce que vous zappelez l’affaire Bettencourt  cela veut dire que la justice a tranché en toute connaissance de cause, je n’ai rein d’autre à déclarer. D’ailleurs, il y a fort à parier que la justice finisse tégalement par abandonner ses zinstructions dans les deux ou trois autres zaffaires dans lesquelles mon nom a circulé à tort, je ne préjuge de rien mais enfin, j’ai mes sources…enfin jveux dire que je crois en mon innocence !

– Monsieur Sarkozy je…

Il nous interrompt sèchement :

-Vous m’avez invité ici à titre personnel ou en tant qu’ancien Président de la République ? ou en tant que Président du plus grand parti d’opposition, peut être ? On a pas élevé les cochons ensemble, il me semble…non ?

Son visage est crispé, ses yeux témoignent du peu d’estime qu’il nous porte, nous poursuivons :

-Vous parlez de deux ou trois affaires dans lesquelles vous êtes cité, en fait, et sans vouloir vous offusquer, il y en a près d’une dizaine d’autres…

Nous entendons distinctement un « va fan culo » lâché du bout des lèvres par l’ancienne Première Dame de France, les machoires crispées…nous faisons semblant de ne pas avoir entendu, Nicolas Sarkozy jette à sa femme un regard complice  et rassurant à la fois :

-Je suis venu pour célébrer ici les fêtes de fin d’année, la naissance de Jésus, les rois mages et le nouvel an chrétien et universel, pas pour écouter les fantasmes d’une presse à scandales qui puise son inspiration dans les poubelles des cités que j’aurais du nettoyer au karcher comme je m’y étais d’ailleurs engagé, vous voyez bien que je sais faire mon autocritique…

Il sourit, fier de sa sortie et enchaine :

-Les rois mages trouvent ici, naturellement, dans ce musée, toute leur place, Gaspar est né en Asie, Balthasar en Afrique et Melchior en Europe.

Nicolas Sarkozy semble satisfait de lui-même, manifestement il s’amuse en multipliant les références religieuses.

Nous lui faisons remarquer que l’Europe ne fait justement pas partie du périmètre culturel du Musée du Quai Branly et que donc Melchior n’a…

Il s’emporte :

-Vous voulez essclure l’homme européen du patrimoine mondial de l’humanité ? c’est bien ça  kjai entendu ?

Franchement avec des raisonnements comme le vôtre, franchement…euh…c’est scandaleux ! ya pas d’aute mot !

A l’heure ou nous parlons, l’immigration dont nous sommes victimes frappe ici en particulier, en France, là…euh…la France qui, si elle prend pas un minimum de mesures sanitaires, je dis bien « sanitaires », je pèse méthodistement mes mots, devra bientôt se convertir au salafisme (en arabe : السلفية, ndlr) le plus intransigeant, vous imaginez !

Et bien moi, jvousl dis clairement : je préfère le sapin de Noël et les rois mages aux coupeurs de têtes barbus en babouches Louboutin, la France est et restera le fils préféré de l’église, la laïcité commence là où notre religion séculaire…après la religion Chrétienne…euh…enfin c’est clair pour tout le monde, je suis favaorabe à une laïcité intelligente qui sait faire la différence entre une religion et une autre, elle est pas nouvelle la Chrétienté, ici, non ?

Nous restons perplexes devant un raisonnement qui ressemble à un amalgame, une sorte de réaction épidermique, nous ajoutons que l’image qu’il utilise n’est pas la bonne, la France serait, éventuellement,  « la fille ainée de l’église » et que nous ne comprenons pas la référence à Christian Louboutin, ce créateur français spécialiste des sacs à main et des chaussures pour stars, chaussures que porte d’ailleurs Carla Bruni-Sarkozy au moment ou se déroule l’entretien…

-Mais c’est pas le problème ! des babouches Louboutin de chez Bata, de chez Décathlon ou de Auchan changent rien à la question, la babouche menace la culture occidentale, un point c’est tout ! Je continue de préférer la barbe blanche du bon vieux papa Noël à celle des talbins…euh jveux dire à celle des Talibans.

Les Français me comprennent, eux.

Nous décidons, une fois encore, de changer de sujet, nous en trouvons un, des plus consensuels qui soit, du moins c’est ce que nous avons eu le tort de croire :

-Nous aimerions connaître votre opinion à propos de l’élection de Camille Cerf, la nouvelle Miss France, la Miss France 2015 ?

-Jvais vous dire ce que vous zêtes : des fouteurs de merde, rien de moins…vous imaginez peut être que c’est ma fonction à moi de commenter l’élection de Miss France ? qui plus est, en face de Carlita ?

Moi, Président de la république ? c’est mes attributions ? ce sont mon rôle ?

Mais vous me prenez pour qui, exactement ? j’aimerai bien le savoir. C’est Hollande qui vous a soufflé la question ? ou ces salopes de juges rouges, peut être ? Taubira ?

Carla Bruni se lève, s’approche puis, après m’avoir craché au visage, se retourne brusquement vers son mari et lui dit :

-Ma cé ki cte pute Française de Camille Cerf ? alors c’est ça, tu la connais ? espèce de bastardo de mierda de Francese de mierda, ye vé te déchirer the guoule…

On notera qu’en cas d’énervement, ou d’émotions, l’ex première dame prend un accent à la fois italien, français ,espagnol et anglais, une très curieuse alchimie dont l’origine remonte probablement aux nombreux amis qu’elle a pu rencontrer tout au long de sa carrière de mannequin, chanteurs, cinéastes, garagistes, plombiers, chirurgiens plasticiens, décorateurs, coiffeurs, golfeurs, pâtissiers et empailleurs.

Elle fulmine, se précipite sur Nicolas Sarkozy, lui griffe le visage, le tabasse à coup de poings, de pieds, à coup de Louboutin…tout y passe !

-Si tou mé fé cagar again yé vé zappelr le gordo Hollande pour aller à la lanterne seule avé loui !

Une menace clairement exprimée qui semble toucher le Président.

Les gardes du corps du Président se précipitent pour séparer le couple dont on mesure bien, débout, la différence de taille, à vue d’œil, 25 centimètres au moins…le combat s’annonçait difficile pour l’ex Président de la République, perdu d’avance.

En sang et en larmes (c’est émouvant un Président en larmes), Nicolas Sarkozy se tourne vers nous :

-Si vous publiez ct’interview je vous envoie en Syrie auprès de certains de mes amis fraîchement convertis au djihads, vous allez bien rigoler, croyez moi, un grand sourire, entre les deux oreilles, comme ça…

Il joint le geste à la parole en traçant du pouce une ligne imaginaire sur le cou qui rejoint les deux oreilles…puis  se met à hurler « Allahu akbar » (en arabe : الله أكبر)

Sarkozy a appris l’arabe lors de ses nombreux déplacements en Lybie d’abord et au Qatar ensuite.

On a beau dire, il a quand même changé Sarkozy.

Il parle bien l’arabe maintenant.

 

Source: mediapart.fr

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