Un projet visant à renforcer l’autonomie des femmes et à réduire la pollution de l’air à Kigali, la capitale du Rwanda, est sur le point de démarrer avec 120 femmes à l’arrière de motos-taxis électriques.
Elles viennent de terminer une formation de trois mois sur la conduite et la réparation de ces motos de nouvelle génération et se disent prêtes à “changer les mentalités” sur les routes, tout en sauvant l’environnement de la ville.
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Les hommes dominent cette activité populaire dans les villes rwandaises, mais Ornella Uwobasa, la formatrice de ces femmes, affirme que c’est bien possible.
Jasmine Niyigaba est prête à se lancer dans cette activité qui peut être exercée toute la nuit en étant sur les routes.
“Il n’est pas obligatoire de travailler jusqu’à minuit, je vais m’organiser pour finir à 17 heures. Je suis déjà enthousiaste à l’idée de le faire”, explique-t-elle à la BBC.
Les femmes vulnérables ciblées par ce projet, propriété de la ville de Kigali et d’une entreprise privée, recevront les motos gratuitement.
Martine Urujeni, maire adjointe de la ville de Kigali, estime que le projet permettra de réduire les émissions liées au carbone et de diminuer le chômage chez les jeunes et particulièrement chez les jeunes femmes.
“Nous nous sommes concentrés sur les femmes vulnérables comme les mères célibataires, les divorcées et les veuves…, car nous voulons améliorer leur vie”, explique Mme Urujeni.
Environ 35 000 motos-taxis sont enregistrées à Kigali, et la plupart sont conduites par des hommes. Le projet va changer la donne, selon les autorités.
“Nous voulons voir des femmes sur les routes. Et que tout le monde sache que les femmes peuvent travailler sur les routes”, déclare Ornella Uwobasa.
Le Rwanda encourage l’utilisation de véhicules à moteur électrique, mais leur nombre est encore réduit, seuls 150 sont enregistrés cette année.
BBC