Le Directeur général du Groupe interbancaire monétique de l’Union monétaire ouest africaine (GIM-UEMOA), Blaise AHOUANTCHEDE, était hier mardi face à la presse à l’hôtel Laïco Amitié de Bamako pour expliquer l’apport de son organisme dans la croissance économique et dans l’inclusion financière dans l’espace de l’UEMOA. L’initiative s’inscrit dans le cadre d’une tournée régionale de sensibilisation et d’information du GIM-UEMOA sur le thème : «GIM-UEMOA, un outil d’intégration régionale et d’inclusion financière au service des administrations publiques-privées et des populations».

Ont assisté à cette conférence de presse des représentants de plusieurs banques de la place partenaires du GIM-UEMOA.
Le conférencier, à l’entame de ses propos, a souhaité la paix dans nos pays puisque c’est elle qui, selon lui, garantit le développement de tout pays. Et de soutenir que c’est dans un climat apaisé que prospèrent le mieux les affaires.
Se retrouver à Bamako, après avoir été l’une des premières villes à faire de la transaction GIM-UEMOA, en 2006, dira M. AHOUANTCHEDE, est un honneur pour lui. Ce qui le conforte à l’idée que le Mali et le GIM-UEMOA ont des liens forts. La preuve, soutient-il, toutes les banques au Mali sont membres du GIM-UEMOA.
Puis, il a évoqué les raisons de cette mission dans notre pays. Pour lui, elle a été décidée pour expliquer les missions, les rôles et les opportunités que le GIM-UEMOA offre aux populations de l’espace UEMOA. Ce, a-t-il ajouté, afin de mieux faire connaître le GIM-UEMOA aux populations dudit espace régional.
L’autre objectif de cette mission, a poursuivi le conférencier, est d’expliquer aux acteurs l’apport du GIM-UEMOA dans la croissance économique et l’inclusion financière des pays membres de l’UEMOA. Il a indiqué à cet effet que grâce au GIM-UEMOA, le taux de bancarisation qui n’atteignait pas les 10% est allé jusqu’à 20%. De même dans l’espace UEMOA, le taux d’inclusion financière, qui est le taux de bancarisation élargie, est allé à 50% avec les stratégies du GIM-UEMOA.
Il a rappelé ensuite qu’à travers la révolution numérique le GIM-UEMOA est train de moderniser les systèmes et moyens de paiement dans la zone en vue d’améliorer l’accès des populations aux services financiers et d’accroitre le taux de bancarisation.
« Pour atteindre notre objectif, nous avons fédéré l’ensemble des banques. Tout ça pour qu’on puisse banaliser l’usage des moyens de paiement à travers les cartes de banque et de donner la possibilité aux populations de faire des opérations bancaires dans l’espace de l’UEMOA. Ce qui fait que c’est un véritable secteur d’intégration. Je peux dire qu’on a l’un des projets le plus révolutionnaire de notre époque dans la zone», a-t-il affirmé avant de préciser que ce chantier est né de la volonté des chefs de l’Etat et du conseil des ministres de l’Union monétaire ouest africaine.
Toutefois, a-t-il précisé, le GIM-UEMOA n’est pas une banque et ne délivre pas les cartes, mais il est intermédiaire entre les banques et les clients en vue d’améliorer la qualité des services bancaires. En effet, après le lancement de ses activités, M. AHOUANTCHEDE a noté avec satisfaction que le chantier du GIM-UEMOA a connu une évolution importante marquée par la mise en place d’une plateforme inter opérable sécurisée multi pays, multi Institutions, multiservices. Selon lui, en dépit de quelques difficultés, le GIM-UEMOA se porte bien et se portera encore mieux s’ils parvenaient à avoir 80% de la population de l’UEMOA. Tel est l’objectif du groupement d’ici l’horizon 2025.
Par ailleurs, a-t-il relevé que l’intérêt de la fédération des banques, à travers les cartes logo GIM-UEMOA, est d’offrir la possibilité aux clients de faire des opérations bancaires dans les 120 entreprises de banque, établissements monétaires qui sont membres de l’initiative. En guise d’exemple, il a expliqué qu’un Malien peut faire des opérations avec sa carte GIM-UEMOA dans n’importe quel guichet des banques membres de l’initiative. Aussi, a-t-il fait savoir, le GIM-UEMOA est une solution innovante pour le e-commerce en pleine mutation dans nos pays. Dans tous les cas, les solutions proposées par le GIM-UEMOA, a estimé M. AHOUANTCHEDE, devront empêcher les responsables des entreprises privées d’aller de pays en pays avec l’argent en cash pour les besoins de leurs activités avec tout le risque y afférent.

Par Sikou BAH

Source: info-matin