En marge de la cérémonie officielle qui a eu lieu le mercredi dernier pour la libération d’une vingtaine de rebelles du MNLA, nous avons tendu notre micro au représentant de la société civile de Kidal, Mohamed Ag Intallah, afin d’avoir son sentiment quant à ce geste des autorités maliennes. Il salue le geste qui dénote une volonté réelle pour la recherche de la stabilité dans le pays. Si cette libération rentre va dans le sens du suivi de l’accord de Ouaga, Mohamed Ag Intallah demande plus : il demande à ce que les gens qu’ils ont explicitement réclamés soient libérés. Seul gage de la reprise réelle des négociations.

En effet, comme prévu par l’accord signé entre les autorités maliennes et les mouvements rebelles, il était question de remplir un certain nombre de conditions. Parmi ces conditions, figurait la remise en liberté des éléments rebelles capturés par les forces maliennes. A cette occasion, le représentant de la société civil de Kidal, en l’occurrence Mohamed Ag Intallah, a salué la bonne volonté des autorités. Selon lui, ce geste est tout à fait normal, car « ce sont des maliens qui ont été libérés par les maliens, pour un pays qui cherche à se construire il faut qu’on arrête les hostilités aussi bien du côté des mouvements que des forces maliennes ».

« Je pense que c’est une bonne chose. Nous, nous cherchons à accélérer les libérations afin de pouvoir restaurer la confiance entre le sud et le nord et faire en sorte qu’il y ait une sensibilisation. Si vous voyez que les choses trainent toujours c’est parce qu’il n’y a pas eu une mission de sensibilisation d’envergure qui a sillonné le pays. Ces libérations sont un bon pas mais les prisonniers que nous avons explicitement réclamés ne font pas partie de ceux qui ont été libérés aujourd’hui. J’attends de la part du gouvernement la libération de la liste que nous avons fournie, ils sont au nombre de 20 personnes.  Ils ne font pas partie des gens qui viennent d’être libérés. C’est avec ces libérations que les négociations pourront reprendre car ce sont les conditions qui ont été posées », nous a-t-il confié. Il faut toutefois savoir que si à l’occasion de cette cérémonie, Mohamed Ag Intallah s’est présenté comme représentant de la société civile kidaloise, il reste le fondateur et un membre très influent du Haut Conseil de l’Unité de l’Azawad (HCUA).

Hamidou

Source: Le Pays