Les responsables et les cadres des Fares-An ka Wuli, une des forces politiques maliennes, s’étaient réunis, les 15 et 16 janvier 2022 au centre international de conférence de Bamako(CICB), pour la tenue de leur 2ème congrès ordinaire couplé au congrès des femmes et des jeunes. Par la circonstance, Modibo Sidibé, président des Fares s’est exprimé sur le parcours du parti, les combats menés, les visions, positions ainsi que l’idéal du parti à travers l’évènement.
L’ouverture du congrès ordinaire des Fares de l’ex-premier ministre Modibo Sidibé a eu lieu, ce 15 janvier au CICB, sous la présence de plus d’une vingtaine de leaders et représentants politiques. Parmi les forces présentes figurent l’URD du feu Soumaila Cissé ; l’Adéma ; le parti FAD de Nouhoum Sarr ; celui de Nouhoum Togo ; le parti de Konimba Sidibé…A cela s’ajoute la présence des leaders comme Mme Sy Kadiatou Sow et plein d’autres invités. Il y a huit ans, le premier congrès des Fares s’est tenu. Cela a été l’espace d’intense débats entre militants ayant imprimé trois(3) orientations, indique le président des Fares. La première orientation, rappelle-t-il, c’est la social-démocratie. D’après lui, la crise économique et sociale tourmentant le monde représente un tournant. Celui qui montre les limites de la régulation marchande et le rôle irremplaçable de l’Etat régulateur et stratège. « Soyons clairs, poursuit le politique : sans l’égalité et la justice, la croissance peut vite devenir inhumaine. Nous voulons que notre modèle social valorise la responsabilité de tous ; que chacun retrouve la voie de l’effort, du labeur ; que l’accès équitable aux ressources soit garanti à tous ».La deuxième orientation du 1er congrès était la confirmation de « notre vision à long terme du développement du pays que porte le projet ‘’Mali horizon 2030’’, véritable pacte d’avenir que le parti doit disséminer, débattre et constamment améliorer ».La troisième orientation, c’est le positionnement du parti à l’opposition. Respectueuses du jeu démocratique, les Fares ont fait le choix d’une opposition républicaine et démocratique en y développant une culture de l’opposition responsable, critique et patriote, se félicite le porte-étendard.
Lors de ce 2ème congrès, le leader s’est félicité par le fait que le parti ait pris de nombreuses initiatives, après le 1er congrès, pour le rassemblement des forces politiques et sociales du pays, autour du projet de refondation du Mali. Sur ces initiatives figure la création des regroupements comme le nouveau pôle politique(NPP) ; le pacte malien pour la refondation(PMR) ; la participation du parti aux élections présidentielles, communales et locales du pays. « Dans ce parcours, notre parti n’a jamais dérogé à ses principes fondateurs ni aux valeurs morales dont il se réclame », soutient le vétéran politique. Dans ce discours d’ouverture, Modibo Sidibé estime que les Fares ont persévéré dans la voie qu’elles se sont assignées, et ont participé, malgré les difficultés, à toutes les luttes pour la défense des acquis démocratiques des maliens, voire contre la mauvaise gouvernance. « Nous nous sommes pleinement impliqués dans les mouvements An tè A Bana et au sein du M5-RFP », rappelle Modibo Sidibé. Quant au 2ème congrès, le leader clarifie : « Le congrès qui s’ouvre ce matin(samedi) sera l’occasion idoine pour nous, d’analyser sans complaisance ni faux-fuyant, le parcours que je viens d’évoquer succinctement, d’interroger avec sérénité, rigueur et objectivité : les options qui furent les nôtres, ainsi que le fonctionnement des organes du parti, dans un esprit constructif et de projection vers l’avenir ».Il reconnait que l’évènement se tient dans un contexte où le pays est en proie à l’insécurité chronique. Celle ayant occasionné de nombreux morts parmi les civils, les militaires, de même que de nombreux déplacés, la fermeture des centaines d’écoles. Invitant les congressistes à s’impliquer pleinement dans le déroulement de la rencontre, il dit s’attendre à des résolutions pertinentes venant du 2ème congrès. Lesquelles pourraient apporter de remèdes aux maux du parti et du pays. Aussi, il trouve les sanctions de la CEDEAO injustes, et appelle les chefs d’Etat africains au dialogue avec les autorités maliennes.
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS