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Missionnaires enlevés: incertitude sur le sort du Curé

Incertitude sur le sort du Curé
Alors que le Chef de village de Ségué, Timothé SOMBORO ; le chauffeur du véhicule pick-up double cabine également Conseiller communal Pascal SOMBORO ; une vieille femme veuve d’un catéchiste Sabine TOLOFOUNDIE ; et un animateur-catéchiste Emmanuel SOMBORO, ont recouvré la liberté, avant-hier mercredi, c’est l’incertitude sur le sort du Curé Léon DOUYON pour la libération duquel l’émissaire, qui a obtenu la libération du groupe, a été renvoyé illico presto, avec les moyens nécessaires pour le ramener dans les meilleurs délais. Du côté de la Communauté et des parents, on ne désespère pas.

Selon les sources bien informées, les fidèles membres de la délégation, qui devait se rendre aux obsèques de de l’Abbé Oscar THERA, prête du Diocèse de San ayant un moment servi dans le Diocèse de Mopti, enlevée entre Ouo et Badiangara, le lundi 21 juin, ont tous été libérés au bord du goudron, ce mercredi.
Ils ont regagné leurs familles respectives, avant-hier mercredi.Ils sont sains et saufs, selon leurs parents que nous avons pu joindre. Selon des sources locales, c’est dans la joie et la prière que les ex-otages ont été accueillis par les siens.
D’ailleurs, depuis l’annonce de leur enlèvement, des prières ont eu lieu partout pour obtenir leur libération.
Mais, le dénouement de cet enlèvement n’est pas tout à fait heureux puisque le Curé de la paroisse, l’Abbé Léon DOUYON, est toujours entre les mains des ravisseurs.
Les autres ex-otages, depuis leur libération, sont motus et bouche cousue.
Il leur a été instruit, apprend-on, de ne rien révéler à qui que ce soit, ni sur l’identité des ravisseurs, ni sur leur lieu de détention, encore moins sur leurs conditions de détention.
Une instruction suivie à la lettre, puisque toute indiscrétion pourrait être suivie de représailles contre le Curé l’Abbé Léon DOUYON toujours entre les mains des ravisseurs.
Pour autant, l’on bruisse que la non-libération du Clerc tiendrait du fait que le véhicule serait tombé en panne. Une histoire à laquelle adhèrent très peu de personnes.
L’on apprend que le Maire de Bankass, Allaye GUINDO, qui a mobilisé ses relations depuis le début de cette crise, a de nouveau mis à contribution son émissaire doté du viatique nécessaire en vue de ramener le Curé l’Abbé Léon DOUYON.
Il faut rappeler que l’émissaire en question est celui qui avait aperçu le véhicule le jour du rapt et dont la description des otages avait permis aux villageois de s’assurer qu’il s’agissait bien des missionnaires devant se rendre à des obsèques à San, en fait d’avoir le cœur net sur l’enlèvement.
Une anecdote dans ce drame, c’est que le Maire de Bankass est un Dogon, alors que l’émissaire qui a obtenu la libération du groupe est un Peulh commis pour libérer des Dogons. Comme quoi, les descriptions des relations entre les Peulhs et les Dogons sont très souvent alimentées de fantasmes.
A en croire nos sources, l’espoir est permis quant à la libération très prochaine du Curé l’Abbé Léon DOUYON, en raison de la capacité de persuasion de l’émissaire qui a réussi à libérer le groupe de quatre missionnaires au bout de deux jours de captivité.
Un autre indice sérieux, c’est que les ravisseurs sont également des Peulhs appartenant à un groupe qui écume la zone, dont on ignore l’allégeance.
Parallèlement aux prières qui s’organisent un peu partout au Mali et ailleurs, du Maire de la Commune de Bankass, Allaye GUINDO, aux efforts des parents de l’otage, les autorités nationales sont une nouvelle fois interpellées sur ce cas et celui de tous les otages anonymes et connus qui semblent laisser à leur triste sort.
A ce effet, il y a lieu de rappeler l’article premier de la Constitution du 25 Février 1992 : ‘’La personne humaine est sacrée et inviolable. Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne’’.
Il y a des gens qui sont injustement privés de liberté, de sécurité et leur intégrité physique est compromise.
Il faut également rappeler le cas de la Sœur Gloria Cecilia Narváez, religieuse colombienne, enlevée, le 7 février 2017, qui prodiguait des soins aux otages de luxe libérés, pendant qu’elle croupit toujours dans la galère de la captivité.
Sophie Pétronin, ex-otage libérée par les djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), avait pourtant alerté sur son état de santé.

PAR BERTIN DAKOUO

Source: Info-Matin 

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