Pour exiger le retour des instituts au compte du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les étudiants sont sur pied de guerre. Ce lundi, le comité AEEM de l’Institut national de formation des travailleurs sociaux (INFTS) a déclenché une grève de 72 heures pour se faire entendre. Le secrétaire général du comité AEEM, Cheick Tamba KEITA, a animé point de presse pour expliquer les raisons de cette lutte.
Le point de presse s’est déroulé en présence des responsables syndicaux des autres instituts qui sont dans la même situation. Selon le responsable syndical, il a été décidé de procéder par étape en déclenchant une première grève de 72 heures. Après cette étape, l’AEEM se dit prête à faire observer une grève de 10 jours et à déclencher une grève illimitée, si toutefois sa doléance n’est pas satisfaite.
Le secrétaire général de l’AEEM a expliqué qu’en plus des correspondances, des préavis ont été déposés à plusieurs niveaux. Il a soutenu que si ces correspondances et ces préavis ne produisaient pas d’effets, ils se verront dans l’obligation d’organiser des sit-in et des marches pacifiques avec comme cibles la Primature, le ministère de l’Enseignement supérieur et le ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté.
Le leader estudiantin a expliqué que dans chaque institut il y a un secrétaire général des enseignants. Selon lui, la coalition de ces secrétaires généraux a fait un écrit commun adressé à la Primature, au ministère de l’Enseignement supérieur, au secrétariat général du Gouvernement et au ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté pour les informer des atouts et des opportunités dont les Instituts peuvent bénéficier quand ils sont rattachés au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Selon le secrétaire général du comité AEEM de l’INFTS, lors d’un échange qu’il a eu avec un chargé de mission du Premier ministre Boubou CISSE, celui-ci a reconnu la pertinence du retour des instituts au compte du ministère de l’Enseignement supérieur. Il a expliqué qu’à leur grande surprise, une lettre confidentielle a été envoyée à l’Institut national de formation en science de la santé (INFSS) attestant son retour au compte du ministère de l’Enseignement supérieur. Un institut qui se trouve dans la même situation que les autres instituts.
« Nous sommes une école purement professionnelle qui a opté pour le système LMD. Seul l’enseignement supérieur et la recherche scientifique est habilité à donner un programme conforme au système LMD qui est une recommandation de la CEDEAO. Les instituts perdent des avantages s’ils ne sont pas rattachés au ministère de l’Enseignement supérieur », a expliqué le secrétaire général de l’AEEM Cheick Tamba KEITA.
PAR MODIBO KONE