En marge de la mission de suivi des recommandations de la conférence des Chefs d’Etat et des gouvernements de la Cédéao, le président de l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH), Aguibou Bouaré, sur sa page facebook, a déclaré son inquiétude face au suivi réel des actions conduites par l’institution sous-régionale dans les pays en crise.
« L’erreur monumentale ou l’approche défaillante des organisations régionales et internationales est de se contenter, en connaissance de cause, du vernis démocratique, sans dénoncer le saupoudrage et les manœuvres souvent frauduleuses par lesquelles, les institutions sont installées. C’est pourquoi leurs solutions conduisent très souvent à des échecs cuisants, et à bref délai! », a déclaré Aguibou Bouaré, président de l’AMDH.
Cette déclaration du président de l’AMDH n’indexe-t-il pas la mise en place des institutions de la transition de notre pays notamment la formation du gouvernement et du Conseil national de la transition, dont les compositions ont noté d’énormes irrégularités et de discordes entre les acteurs de la transition en l’occurrence la classe politique et les militaires du CNSP. Les réserves formulées par les premiers n’auront pas eu échos au niveau de la conférence des Chefs d’Etat de la Cédéao, puisque la classe politique invitait la Cédéao d’intercéder pour la mise en place consensuelle du CNT et de certaines décisions des militaires. Ces demandes sont restées vaines. Et la dernière mission n’aura pas été tranchante sur les points de dissension entre les politiques et les militaires.
Cette inquiétude du président Bouaré est partagée par le président du Parena, Tiébilé Dramé, qui prévenait la Cédéao en marge de la visite de GoodLuck Jonathan du 11 au 12 janvier d’en courir le risque d’un échec au Mali si à l’issue de la période transitoire en cours, s’« il n’y aura ni réformes ni organe indépendant en charge des élections » qui sont des décisions consensuelles prises entre les acteurs de la transition lors des concertations nationales, l’année dernière. Et cela face à l’indifférence de l’institution sous-régionale de la création d’un organe, chargé du processus électoral, auprès du ministre de l’Administration territoriale et la mise en place du CNT sans les formations politiques reconnues, soutenait Tiébilé Dramé.
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