Les travaux du 2è colloque scientifique de la médecine militaire se sont tenus les 27 et 28 mars derniers à l’Ecole de maintien de paix Alioune Blondin Bèye Cette année, en plus des Maliens, des participants sont venus du Sénégal et du Togo. Appréciant l’importance que revêt la santé dans le domaine militaire, le général Mamadou Lamine Ballo, secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants a rappelé qu’avoir « des forces armées professionnelles, suppose des services de santé efficaces et efficients donnant les meilleures prestations de santé aux troupes. L’état de santé de la troupe avant, pendant et après une opération est un facteur important sinon indispensable de succès ».

Le thème de ces deux jours de colloque était intitulé : « Couverture sanitaire et les forces armées : quelles perspectives d’assurance maladie pour les militaire et leurs familles au Mali ? »
Le choix de ce thème, selon le secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants, arrive à point nommé car le commandement militaire vient de rendre opérationnelle l’AMO (Assurance maladie obligatoire) en partenariat avec la CANAM (la Caisse nationale d’assurance maladie) pour l’ensemble des troupes.
Au cours des deux jours de réflexion, les médecins militaires ont discuté du projet d’hôpital militaire, de l’utilisation de la télémédecine, de la collaboration entre le service de santé de l’armée et l’AMO. D’autres sujets ont été abordés comme l’hypertension artérielle dans les garnisons de Bamako et de Kati, le bilan de la prise en charge des traumatismes de guerre ; la maladie à virus Ébola ; les infections neuro-méningées postopératoires en neurochirurgie et le bilan des activités médicales des infirmiers de garnison.
À l’issue de ces échanges, les participants ont préconisé la formation continue du personnel et recommandé d’inciter à la recherche, de favoriser les échanges interdisciplinaires tant au niveau national qu’international et d’améliorer la qualité des prestations.
Pour le directeur central du Service de santé des armées, le colonel-major Charles Fau, l’occasion était bonne d’évoquer la restructuration du système de santé dans la future loi de la programmation militaire (OPM). Dans cette loi, il est question de la création d’un hôpital militaire ; de la reconstruction des infirmeries de garnison qui deviendront des centres médicaux de garnison ; et du rehaussement du niveau du plateau technique. En attendant, les militaires blessés sont traités dans les structures de soins du ministère de la Santé.

A. DIARRA

source : L Essor