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Plage de Missabougou : ON SE LACHE (TROP ?)

Pendant les week-ends, pour fuir la chaleur, jeunes filles et garçons colonisent la berge du fleuve et s’adonnent à des beuveries

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Dimanche, plage de Missabougou. Communément appelé « Babilicôrôni », le site est régulièrement pris d’assaut durant les fortes chaleurs par des jeunes garçons et filles venus de nombreux quartiers de la capitale. Ces jeunes affluent ici pour se baigner et fuir la touffeur de la capitale. La berge du fleuve est noire de monde comme si tous les jeunes bamakois s’étaient passé le mot pour se retrouver sur cette plage. Dans l’eau, les baigneurs sont en maillots de bain ou en culottes courtes. Certains sont équipés de gilets de sauvetage, d’autres utilisent des chambres à air comme bouées.
L’endroit est naturellement très animé et l’ambiance globalement bon enfant. Malgré le soleil qui frappe dur, les gens se bousculent, des cris fusent de temps à autre. La musique est à fond à divers endroits, tissant une ambiance sonore à la limite de l’assourdissant, ponctuée de vrombissements de motos et d’autos.
Les jeunes gens campent en groupes, équipés de théières, de bidons d’eau et de glacières. Beaucoup apportent en sus cigarette, chanvre indien et alcool.
Canette de bière à la main, cigarette au coin des lèvres, yeux rougis et mi-clos, S. Koné, venu de Faladié, reconnaît sans aucune gêne que dans son groupe tout le monde boit et fume, sans exception. « Nous sommes à la plage pour nous détendre et on en profite au maximum », souligne-t-il en expliquant que le groupe recourt à des cotisations pour organiser sa « sortie » à la plage. « Avant de venir, chacun verse une somme permettant d’acheter du thé, de la cigarette, de l’eau et de l’alcool. Et je peux vous assurer que c’est très bon de les avoir à coté », confirme M. Sissoko, un autre membre du « grin ». Le « Vieux », un de ses copains, jure la main sur le coeur qu’il ne touche pas aux stupéfiants. « Je contribue avec le groupe mais je m’arrête à la cigarette et au thé », assure-t-il.
D’autres jeunes venus de Magnambougou admettent sans ambages qu’ils fument du chanvre indien et boivent de l’alcool pour agrémenter l’ambiance. Ce groupe comprend une fille et des garçons. « La plage rime avec les stupéfiants. Plus particulièrement aujourd’hui, nous avons amené 10 paquets de cigarettes, 20 canettes de bière, 2000 Fcfa de chanvre indien, 5 paquets de thé et 1 kg de sucre », détaille le chef du groupe, Modibo dit Van.
La seule fille du groupe, F. Sangaré, assure qu’elle ne prête pas attention à ceux qui la regardent de travers. Elle se moque, jure-t-elle, du « qu’en dira-t-on ». « Je sais qu’on me regarde comme une fille qui fume et qui boit. On peut même dire que je suis « bandit ». Mais cela ne m’affecte en rien parce que je mène ma vie comme bon me semble », ajoute-t-elle.
Tous les jeunes qui fréquentent la plage, ne sont évidemment pas des fumeurs de haschich ou des buveurs d’alcool. Beaucoup fuient véritablement la canicule citadine et viennent se détendre en profitant de la baignade et en apportant avec eux leur service à thé. C’est le cas de Issouf Diarra qui explique venir à la plage chaque fois que son emploi du temps le permet. « Je prends du thé mais pas d’alcool encore moins de cigarette et de chanvre indien. La cigarette, le chanvre indien et l’alcool me dégoûtent. Et jusqu’à présent, j’ai du mal à comprendre les filles qui s’adonnent aux stupéfiants ouvertement », se préoccupe-t-il.
C’est aussi l’avis de C. Touré, habitant à Baco-Djicoroni. « Cela fait 5 ans que je fréquente la plage avec mes amis presque tous les dimanche pendant la chaleur. Nous nous limitons à la baignade et à prendre du thé tout en discutant tranquillement», jure-t-il.
Mais C. Touré et ses amis semblent constituer une minorité si on en croit le propriétaire d’un parking de motos qui soutient que la plus grande partie des jeunes gens qui viennent coloniser la plage, s’adonnent à des beuveries. De son poste d’observation privilégié, l’homme raconte, sous le couvert de l’anonymat : « Sur cette plage, il y a beaucoup de personnes ivres qui se noient souvent. Parce que les jeunes ne font que fumer et boire. A force de se saouler, certains tombent dans les pommes. Juste le week-end dernier, il y a un jeune qui avait beaucoup bu et fumé. Il est tombé dans l’eau et y est resté durant une dizaine de minutes alors que l’eau ne dépassait guère ses genoux. Transporté à l’hôpital, il a rendu l’âme en cours de route. »
B. Coulibaly, un autre propriétaire de parking, ne cache pas son étonnement face au comportement irresponsable des jeunes qui viennent faire de la plage une vraie pétaudière le temps des week-end. « La plage est complètement transformée en un bar », déplore notre interlocuteur. Et le pire, soutient-il, c’est que les jeunes fument du chanvre et boivent de l’alcool sans se soucier de leur avenir.

Djibril KAYENTAO

source : L Essor

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