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MÈCHE BRÉSILIENNE : La folie de la femme malienne

Au Mali de nos jours, l’une des choses pour lesquelles les femmes sont prêtes à tout faire pour en posséder est la mèche brésilienne ou encore cheveux naturels.  Ainsi, on enregistre chez les femmes, un intérêt capital qu’elles accordent à ce phénomène qui est, selon elle, la mode.

Si on fait un retro sur l’origine des mèches, les brésiliennes ou cheveux naturels comme on les attribue, prennent leur source naturellement des personnes. Elles sont recueillies en Inde, des femmes ou même des hommes qui font des offrandes à leurs cheveux. Et d’autres en font leur marchandise c’est-à-dire, ils vendent leurs cheveux par kilogramme. Ce sont ces cheveux qui se retrouvent sur les têtes de nos femmes africaines, les maliennes en particulier et vendus très chers car inaccessible pour les bourses moyennes. Ainsi, elles séduisent le jet set féminin qui accepte de débourser 50.000F au moins sinon jusqu’à 300.000F pour s’en procurer car les prix varient selon la longueur.

Selon l’essor, Fatoumata Koné, la miss ORTM 2008, tient une boutique d’articles divers, y compris les chevelures naturelles dont il est question dans cet article. A ses dires, sa clientèle est constituée seulement de femmes privilégiées, surtout celles qui n’ont pas assez de chevelures, car elles ne sont pas à la portée de tout le monde.  Selon la même source, Mariam Fané est une utilisatrice des cheveux naturelles car, elles ont une longue durée : « on a plus besoin d’acheter deux paquets de mèches en plastique chaque deux semaines, donc c’est économique » explique-t-elle.

Mais, le constat douloureux que nous faisons sur cette question est que les jeunes filles et même les femmes mariées sont prêtes à tout pour être dans le rang des femmes privilégiées en se procurant ces mèches. Certaines sont mêmes prêtes à vendre leur corps ou encore voler. Fifi, une jeune lycéenne nous informe comment elle a pu en avoir : « j’ai dit à mon petit ami, avec qui je fais la même classe, mon désir de porter les mèches brésiliennes. Il m’a tout de suite montré qu’il n’est pas en mesure de combler ce désir en moi. Or, presque toutes mes camarades de classe en possèdent. J’ai trouvé une opportunité que j’ai saisie en deux mains : un salarié m’a fait ses avances que j’ai tout de suite acceptées. Aujourd’hui j’ai en ma possession, deux perruques de cheveux naturels : une longue et une courte ».

Sur ceux, ce phénomène n’est pas favorable pour les vendeurs de mèches artificielles qui voient rarement leur clientèle. Kadiatou Diarra, propriétaire d’un luxe beauté au quartier kalaban nous confie que les mèches brésiliennes ont alourdi son marché car, la plupart de celles qui venaient se ravitailler chez elles, ont aujourd’hui en leur possession, des perruques de mèches brésiliennes qu’elles gardent soigneusement

Source:  La Sirène

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