Les Mauritaniens ont rendez-vous aux urnes ce samedi, pour le second tour des élections législatives et municipales. Le scrutin est boycotté par une dizaine de partis, dont le RFD d’Ahmed ould Daddah, ex-leader de l’opposition. Ces partis dénoncent une mascarade électorale et ont demandé l’annulation des élections. 30 sièges sur les 147 que compte l’Assemblée restent à pourvoir, tandis que 120 mairies sur 218 restent à attribuer.
Au premier tour, l’UPR, le parti au pouvoir, était arrivé largement en tête avec 52 sièges. Le camp présidentiel, avec 86 députés en tout, dispose d’ores et déjà de la majorité absolue. L’un des enjeux de ce deuxième tour est maintenant de savoir si l’UPR peut atteindre à lui seul ce seuil. Il lui faudrait pour cela remporter 22 sièges sur les 30 encore à pourvoir. Un objectif à sa portée puisqu’il est présent dans toutes les circonscriptions encore en jeu et en ballottage favorable dans la majorité d’entre elles.
Arrivé deuxième avec 12 députés, le parti islamiste Tawasoul, est quasiment assuré de devenir leader d’une opposition qui compte jusqu’à présent 31 sièges. Pour les municipales, l’UPR est également largement favori. Il a d’ailleurs remporté plus de 82% des 98 communes déjà attribuées.
A l’issue du premier tour, de nombreux partis d’opposition comme du camp présidentiel avaient dénoncé des irrégularités et déposé des recours devant les instances légales. Ces instances n’ont pas terminé de statuer, mais on sait déjà que pour les législatives, il faudra revoter dans les villes de Chinguetti et Atar et pour les municipales, à Kaédi. Ce deuxième tour sera également un nouveau test pour la Céni, qui avait mis dix jours à proclamer les résultats du premier tour et dont l’incompétence a été dénoncée par les partis de tout bord.
Source : RFI