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Marché des herbes sauvages: Les bords de routes de la capitale servent de points de vente

En cette période d’hivernage, la capitale malienne, Bamako, n’est pas en manque d’herbes sauvages, nourries par une pluviométrie assez correcte, et qui poussent abondamment dans la ceinture de forêt autour de la ville. Les herbes vertes sont vendues pour la nourriture des animaux domestiques. A Sébéninkoro, dans la Commune IV du district, nous apercevons des vendeurs d’herbes sauvages, en face de la clinique périnatale Mohammed VI. Elles sont déposées, çà et là, en des gros tas au sol ou dans de petites charrettes au bord de la voie bitumée si bien que des passants sur leurs engins s’arrêtent pour en acheter.

 

Amadou Diarra est vendeur d’herbes fraîches, depuis plus de 3 ans, devant la clinique Mohammed VI. Il explique : « Je vends deux sortes d’herbes. Elles sont très prisées par les clients car leurs bêtes en raffolent. L’une est appelée ‘marakata n’golo’ et l’autre ‘n’golo’ ». Il dit couper ses herbes, très tôt chaque, jour dans la brousse de Samaya et de Mamaribougou. il soutien que le marché se porte mieux maintenant mais à l’approche de la fête de Tabaski, il était meilleur car il y avait plus de bêtes qu’aujourd’hui. Or, il ne peut avoir de bon marché sans beaucoup plus de bêtes qui en consomment. Avant, Diarra confie vendre jusqu’à 10.000 Fcfa par jour. En ce moment, il ne vend que 1.000 à 1.500 Fcfa. Parfois, il rentre bredouille à la maison.

A cela, il ajoute les risques sanitaires que les vendeurs courent, chaque jour, comme des douleurs à la poitrine, des égratignures, le  froid. Il se rappelle, aussi, les trajets qu’il parcourt, quotidiennement, à pied, de Samaya à Sébéninkoro, en passant par Mamaribougou. Il explique, le visage triste et sombre qu’il compte abandonner ce métier et commencer à vendre des pastèques qui s’écoulent plus rapidement.

Hassane Koné est client. Il vient acheter des herbes pour ses moutons. «  Chaque soir, avant de rentrer en famille, j’achète 500 Fcfa de fourrage. Cette quantité est assez suffisante pour nourrir mes animaux le soir plus la journée du lendemain », selon lui, le marché est moins abordable par rapport à l’approche de la fête de tabaski déclare-t-il

Autre vendeur d’herbes sauvages, Souleymane Fofana. Il s’exprime en ces termes : « Je coupe les herbes à Kourousalé, puis je les vends à 100 Fcfa plus. Je viens chaque matin, de l’après-midi à 19 heures, quand le marché est bon. Dans le cas contraire, je peux rester jusqu’à 22 heures ». Il dit être dans ce métier, depuis de longues années, et arrive à subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille.

Devant sa récolte du jour, un homme dans une grosse cylindrée véhicule, Karaba Zon Mounkoro, freina pour acheter des feuilles d’herbes vertes, pour 2.000 Fcfa, la nourriture pour trios bêtes. Pour lui, les prix sont actuellement abordables, comparativement à la période de la saison sèche où l’herbe était beaucoup plus chère et même difficile à trouver. Sur un ton joyeux, il ajoure qu’avec l’hivernage, les animaux arrivent à très bien manger et à moindre coût.

FC/MD

(AMAP)

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