Il y a désormais une polémique autour de la raison de la grève de la faim entamée hier par les 32 ex-gardes du capitaine Amadou Haya Sanogo. Alors que leurs défenses évoquent leurs conditions de détention « inhumaines » pour justifier leur action, la gendarmerie avance plutôt le refus des officiers et sous-officiers du groupe de partager les mêmes cellules avec leurs subalternes.
Pour n’avoir pas été présentés à un juge depuis leur incarcération le 27 novembre, les 32 ex-gardes du capitaine Amadou Aya Sanogo sont en grève de famine depuis hier, nous a confié hier un de leurs avocats, Me Tièsolo Konaré.
Joint par téléphone hier soir, ce dernier a expliqué que « les détenus réclament justice, puisque depuis leur arrestation le mois dernier, ils n’ont jamais été présentés à un juge de la République. Une situation qu’ils déplorent et sont en grève jusqu’à ce que la justice soit établie ».
Il s’est dit grandement étonné par le motif notifié par le Camp I de la gendarmerie qui évoque d’autres motifs autres que ceux avancés par les détenus et leurs avocats. Dans leur PV, il est noté que les officiers détenus sont en réalité mécontents de partager les mêmes cellules avec les subalternes. Cette affirmation fût rejetée en bloc par Me Konaré qui a lancé un appel aux autorités pour revoir les conditions de détentions de ces clients emprisonnés depuis le 27 novembre dernier sans ouverture d’informations judiciaires.
Ousmane Daou
Source: L’Indicateur du Renouveau