Siguida Yelen (La lumière de la communauté, NDLR) est une coordination de plus de 500 associations et mouvements. Présente dans toutes les régions, elle a pour objectif le développement communautaire, avec un accent particulier sur l’autonomisation des femmes et des jeunes. Sa cellule de Dioïla révolutionne la citoyenneté dans cette région, située à 160 km au sud-est de Bamako.

Le 31 août 2013 naissait Siguida Yelen, avec seulement 6 associations. Huit ans plus tard, ce sont 500 associations et mouvements qui ont rejoint les 6 initiatrices. Témoignage de la réussite du modèle de citoyenneté prôné par la coordination : l’activité. « Notre objectif principal est de contribuer au développement de nos communautés grâce à l’effort commun. Qui veut développer une Nation doit impérativement se baser sur les femmes et les jeunes. C’est pourquoi nous mettons un accent particulier sur leur autonomisation en milieu urbain ou rural », explique Abdou Coulibaly, Président du Bureau exécutif national de Siguida Yelen.

Daouda Fomba est le Président de Siguida Yelen à Dioïla. Son association, le Mouvement pour le développement du cercle de Dioïla (MDCD), a rejoint la coordination en novembre 2018. Sous son leadership, elle est aujourd’hui présente dans 5 communes de la région de Dioïla. « À Kaladougou, le chef-lieu de la commune, nous sommes aujourd’hui 12 associations, avec 44 cellules et 15 comités. Soit plus 2 000 personnes dans cette seule commune », explique-t-il.

Développement communautaire Siguida Yelen est réputée être l’une des meilleures associations juvéniles actives de la région de Dioïla. « Notre plan d’action soutient le développement communautaire en mettant l’accent sur l’autonomisation des femmes et des jeunes, l’accès à l’eau potable, l’environnement, l’amélioration des infrastructures, l’humanitaire et le sport », explique Daouda Fomba.

Parmi les activités-phares menées, la rénovation des puits du jardin maraîcher des femmes de Bocoro, un village proche de Dioïla, l’opérationnalisation de 4 bornes fontaines dans la capitale régionale et la réparation de 7 pompes manuelles dans des villages environnants. L’association a aussi  construit une mosquée à Fana, sur la route de Ségou, doté Wacoro, un village situé à 25 km de Dioïla, en énergie solaire et aménagé des pistes rurales dans 4 villages.

Siguida Yelen a également formé 200 jeunes et femmes en fabrication de savon et d’eau de Javel. Elle gère aujourd’hui un centre de production qui emploie un commercial.

Dans le cadre de la riposte contre la Covid-19, elle a également joué un grand rôle. « Nous avons fait don de 10 sacs de riz, de 5 sacs de sucre, de 10 lavoirs, de 3 000 masques, de 3 thermomètres infrarouge et de 2 cartons de gel hydroalcoolique », énumère Daouda Fomba.

À travers son programme annuel « Dioïla, une ville verte et propre », l’association procède au reboisement et à l’assainissement dans les localités où elle est implantée.

Elle s’implique également pour le développement du sport communautaire. Elle a créé et équipé 4 associations de football dans la commune de Kaladougou et remis à niveau une quinzaine d’arbitres. Chaque année, elle organise 4 coupes.

De son implantation à Dioïla en novembre 2018 à aujourd’hui, Siguida Yelen a injecté plus de 15,5 millions de francs CFA, sur fonds propres, dans le financement de ses différentes activités de développement, informe Daouda Fomba. Elle a été aidée par certaines ONG et des structures déconcentrées de l’État, dans le cadre de partenariats.

Pour une pérennisation de ses efforts en matière d’autonomisation, Siguida Yelen entend mieux structurer les activités de maraichage des femmes, avec des formations et la recherche de bailleurs pour faciliter la commercialisation de leurs produits. Elle compte aussi créer un centre de formation mobile en savonnerie. L’un de ses projets-phares est la culture de l’artémisia dans la région pour contribuer à la lutte contre le paludisme.