Fin décembre 2020, plusieurs personnalités civiles ont été interpellées puis placées sous mandat de dépôt pour «complot contre le gouvernement, association de malfaiteurs et outrage à la personne du chef de l’État».
Il s’agit des nommés Youssouf Mohamed Bathily, activiste et chroniqueur radio, Vital Robert Diop, directeur général du Pari mutuel Urbain (PMU-Mali), Aguibou Tall, directeur général adjoint de l’Agence de gestion du Fonds d’accès universel (AGEFU) et Mamadou Koné, payeur général du Trésor public. Dr Boubou Cissé, ancien Premier ministre et Sékou Traoré, ancien secrétaire général de la Présidence de la République sont cités dans la même affaire. Si Boubou Cissé serait «introuvable», par contre Sékou Traoré a été entendu et relâché du «fait de son statut de magistrat et de son rang de ministre au moment des faits présumés».
Lundi, la Cour d’appel n’a pas suivi le réquisitoire de l’avocat général. Elle a plutôt «rabattu le délibéré et ordonné la réouverture des débats en renvoyant la cause et les parties à l’audience du 2 mars 2021 », selon Me Abdourhamane Ben Mamata Touré, un des avocats de la défense que nous avons interrogé à l’issue de l’audience qui n’aura duré qu’une dizaine de minutes. «La Cour a renvoyé sa délibération au mardi prochain. Nous allons réagir dans la presse plus tard », a renchéri son collège Me Kassoum Tapo.
A. TRAORÉ
Source: L’Essor