Deux Casques bleus de l’ONU ont péri et plusieurs ont été blessés, le vendredi dernier, dans l’explosion d’une mine au passage de leur convoi dans le Centre du pays, a annoncé la Minusma. « Un véhicule d’un convoi logistique de la Minusma a heurté une mine aux environs de Douentza, région de Mopti ». Leur mort intervient cinq jours après celle de dix Casques bleus tchadiens, tués le 20 janvier 2019 à Aguelhok (nord-est), dans l’attaque la plus meurtrière contre la Minusma depuis son déploiement en 2013, revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, principale alliance djihadiste du Sahel liée à Al-Qaïda. Les deux tués étaient de nationalité sri-lankaise, a ensuite affirmé à une source au sein de la Mission de l’ONU dans le Centre du Mali sous le couvert de l’anonymat, précisant que les blessés avaient été évacués. La Minusma a “dépêché un renfort sur place non loin de Douentza pour la sécurisation”, selon la même source.
Accord de paix :
La France veut proposer de nouvelles sanctions
Paris a menacé de faire pression pour que des sanctions plus ciblées soient imposées dans le pays après avoir entendu un rapport officiel de l’ONU sur l’aggravation de la violence notamment au Nord et au Centre du pays. En décembre dernier, le Conseil de sécurité a mis trois personnes liées à des groupes armés sur une liste noire des sanctions de l’ONU, les premiers ressortissants maliens frappés par une interdiction de voyager et un gel des avoirs. L’accord de paix n’a pas réussi à mettre un terme à la violence des militants islamistes, qui ont également organisé des attaques au Burkina Faso, au Niger et contre les forces de maintien de la paix de l’ONU. L’ambassadeur de France à l’ONU, François Delattre, a déclaré que son pays était “prêt à proposer l’adoption de nouvelles désignations (de sanctions) le moment venu si les attentes de ce conseil ne sont pas satisfaites”. Les États-Unis ont averti qu’ils feront pression pour que la mission de maintien de la paix au Mali soit modifiée, voire par un retrait important s’il n’y avait pas de progrès.
Mopti :
Plus de 60 000 déplacés en 2018
Plus de 120 000 déplacées internes ont été enregistrées en 2018 au Mali dont plus de 54 000 pour la seule région de Mopti. Ce chiffre est annoncé par OCHA dans son nouveau rapport trimestriel. Le document précise une augmentation de 92% en seulement six mois notamment dans la région. Ces déplacés ont fui les conflits communautaires dans leurs localités. Selon le rapport, le nombre des déplacés internes de la région de Mopti est passé de 2 151 en décembre 2017 à près de 60 000 en décembre 2018. La plupart de ces déplacés se sont réinstallés dans d’autres communes de la région. Le document précise que 320 personnes venant des cercles de Bankass et Koro ont été recensées en décembre dans les environs de Bamako et dans la région de Sikasso. Il indique aussi que le bureau de coordination humanitaire « OCHA » planifie une nouvelle approche humanitaire pour venir en aide aux nécessités dans les régions de Gao, Mopti, Tombouctou et Bamako. Selon ces responsables, 7,2 millions de personnes sont affectées par la crise au Mali. Soit 35% de la population des régions de Mopti, Tombouctou, Taoudenit, Gao, Ménaka, Kidal et Ségou. Le rapport annonce qu’en 2019, trois millions 4 cent mille personnes auront besoin d’une assistance humanitaire. Selon le bureau de coordination, le plan de réponse humanitaire 2019 ambitionne de fournir une assistance d’urgence, de renforcer et de protéger les moyens d’existence et de résilience. La réponse prendra en compte le genre et les spécificités des différentes catégories de la population.
Intilit :
Un village attaqué
Le village de Dorey situé à 80km d’Intilit au sud de Gao a été attaqué, le mercredi 23 janvier dernier, par trois bandits armés sur deux motos. Selon des sources locales, ils se sont pris au domicile du maire. Le bilan est de deux morts (le fils du maire et son ami). Après avoir détruit le véhicule du maire, les assaillants ont pris la poudre d’escampette.
Koro :
Incendie d’un bus
Un bus de transport venant de Ouagadougou, le jeudi dernier, a pris feu devant la gendarmerie. Aucune perte en vie humaine, mais des dégâts matériels importants. Malgré la détermination des gendarmes, le feu a consumé tout. Pour l’instant, on ignore les causes de cet incident.
Almoustrat :
Pénurie d’eau
Le village de Tabankort région de Gao connait actuellement une pénurie d’eau. Le château d’eau du Centre de santé est en panne depuis des mois. Les habitants n’ont d’autres sources d’eau que des puits dont l’eau salée. Ils demandent aux autorités de trouver une solution à ce problème.
Menaka :
Trois enfants décèdent de la coqueluche
Dans la région de Ménaka, trois enfants sont récemment décédés de la coqueluche, une maladie respiratoire très contagieuse. Les faits se sont produits dans la localité de Tedjerert-Alata où l’incidence de la maladie a considérablement augmenté chez les femmes enceintes et les nourrissons. Des sources médicales dans cette localité, située dans l’extrême nord-est du pays, à environ 360 km de la ville de Gao et à seulement 170 km de Ménaka, ont confirmé que la mort des nourrissons était bel et bien due à la coqueluche.
Yorosso :
Assainissement de la ville
Association féminine “Fassoden Gnouma” a procédé cette semaine à l’assainissement du Centre de Santé de Référence de Yorosso. Plus d’une trentaine de femmes ont pris part à cette activité qui, selon elles, vise à réduire les microbes en rendant les lieux propres. Ce geste de bonne volonté est salué par le médecin chef et tout le personnel du CSRef.
Source: L’ Aube