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Mali : A marche forcée vers une réforme constitutionnelle ?

Pour peu qu’on lui donne une parcelle de pouvoir, l’homme en général et l’africain en particulier voudrait l’exercer  ad vitam æternam. Ceci est remarquable à toute échelle d’autorité et pour la plupart des hommes. Très peu d’entre eux parviennent à se départir  d’un pouvoir acquis. Il n’est donc pas étonnant que nos hommes politiques une fois dans la sphère décisionnelle ne veuillent plus la quitter. En particulier nos chefs d’Etat, une fois au terme d’un mandat, cherche à tripatouiller la loi fondamentale pour l’adapter à leur désir. Ce qui crée des frustrations  des conflits et des guerres civiles qui éloignent leurs populations de tout développement.

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Au Mali, on s’en souvient qu’on avait prêté l’intention au président Alpha Oumar Konaré de vouloir profiter d’une victoire éventuelle des « Aigles du Mali » (l’équipe nationale de football) à la CAN 2002, pour effectuer « sa réforme constitutionnelle ». Réforme  qui lui aurait permis de briguer un troisième mandat. On connaît la suite.

En 2012, à quelques mois de la fin de son mandat, Amadou Toumani Touré (ATT) avait tenté « sa réforme constitutionnelle ». Les évènements ne lui ont pas permis de la réussir, sinon le Mali aurait été dans la situation du Burundi. Ce qui fait qu’on doute de la bonne foi de nos dirigeants dans ce genre de réforme constitutionnelle, c’est que le projet arrive toujours à la fin de leur mandat.  Il n’est pas une promesse électorale auquel cas, on aurait dit que c’est un projet murement réfléchi. C’est plutôt un projet opportuniste que l’on met devant le peuple, en cas d’un évènement extraordinaire, généralement heureux.

A la décharge du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le cas présent du projet de réforme constitutionnelle qui est posé sur la table du président de l’Assemblée Nationale du Mali, n’est pas de son initiative. Il lui  a été imposé par les évènements de 2012 et leurs conséquences. C’est à marche forcée que nous nous dirigeons vers cette réforme.

N’ayant pas le texte du projet sous la main, nous ne pourrions vous donner une analyse rationnelle du projet. Il semble que les fondamentaux de l’existence de notre Etat sont sauvegardés. C’est pourquoi à notre avis, nous devrions accueillir ce projet avec pragmatisme. S’il permet un minimum de consensus de l’opinion nationale pour aboutir à la paix ; tant mieux ! Le peuple malien souffre tant qu’il faudrait lui accorder d’avoir une chance pour la paix.

 

Hamidou Ongoïba

Source: Le Démocrate

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